C’est à l’issue de son assemblée générale annuelle, organisée pour la première fois depuis sa création en 2012 à Grenoble, dans l’auditorium d’Alpexpo, que le Cluster Montagne a lancé officiellement sa vitrine virtuelle des savoir-faire des aménageurs français de la montagne touristique.
Fleuron de l’économie tricolore, la filière de l’aménagement de la montagne touristique se porte bien, rappelle Patrick Grand’Eury, président du Cluster Montagne. Ce réseau fédère 245 membres, dont 180 entreprises sur les quelque 450 que compte le secteur. Ce dernier pèse plus d’un milliard d’euros et emploie 5500 collaborateurs.
Sur les 180 entreprises adhérentes au Cluster Montagne, 70 environ sont implantées dans les Savoie et une cinquantaine en Isère, les autres étant en région parisienne et à la marge dans les Pyrénées. Des sociétés souvent fortement exportatrices, disposant selon le président du Cluster Montagne, lui-même acteur du marché -il dirige la société Lumiplan près d’Albertville-, de belles perspectives de développement sur le marché domestique. En effet, les investissements en faveur de la saison d’été, relais de croissance stratégique pour la destination montagne, semblent enfin intéresser les opérateurs !
Faire rayonner le Made in France
Cet inédit démonstrateur virtuel, baptisé Cluster Montagne Solutions, désormais opérationnel, avait été présenté dans sa version test en avant-première à Alpipro en avril dernier. Une plateforme digitale créée avec le soutien du Ministère des Sports, qui se veut la vitrine d’une montagne française innovante, coopérante, pro-active et prospective. Comme l’explique Pierre-François Adam, en charge du pôle innovation et prospective au Cluster Montagne, la vocation de cette plateforme numérique est de valoriser l’offre française en matière de réalisations d’aménagements touristiques dans nos massifs comme à l’étranger. Les porteurs de projets français ou étrangers peuvent désormais découvrir par le menu l’expertise tricolore et surtout, sa traduction sur le terrain via sept items (performance, durabilité, accessibilité, interactivité, concertation, ludisme, sécurité). Accessible en français pour l’instant, le démonstrateur offrira un contenu multilingue sous peu. Les adhérents alimentent eux-mêmes leurs fiches solutions. Pour l’instant, seuls 20% l’ont fait mais, Pierre-François Adam espère que les 80% vont rapidement prendre un main l’outil et surtout sa mesure pour le rayonnement du made in France, maintenant qu’il est on line !
Un livre blanc des tendances pour la montagne de demain
Il s’agit d’un média complémentaire aux salons, vitrine physique de la filière, et avec qui le Cluster Montagne œuvre de concert pour la montagne française. Le parc événementiel grenoblois, hôte du salon Mountain Planet (prochaine édition du 22 au 24 avril 2020), a profité de cette AG en son sein, pour renouveler la convention de partenariat avec le Cluster Montagne. « Ensemble, nous allons chercher au grand export des visiteurs très qualifiés », a rappelé François Heid, le directeur d’Alpexpo. L’équipe dirigeante du Cluster Montagne a profité d’ailleurs de cette réunion annuelle pour mobiliser les troupes autour de l’idée qu’ensemble on va plus vite et plus loin pour innover et répondre aux enjeux de la montagne de demain, qui sont d’ordres climatique, social, économique, technique… « L’intelligence collective n’est pas un concept, mais bien une réalité et surtout un formidable accélérateur ! », martèle Patrick Grand’Eury. Le Club Innovation et Prospective travaille dans cet esprit à un livre blanc sur des innovations pour l’avenir de la montagne, en allant à la rencontre de nombreux acteurs de la filière, comme d’autres domaines d’activité, avec le soutien du Crédit Agricole des Savoie. Ce document, très attendu, sera présenté à l’automne.
Photo de Une : Nathalie Saint-Marcel et Benoit Robert, directrice générale adjointe et directeur général du Cluster Montagne, animateurs de l’Assemblée générale 2019