Les dessous des Thermes de Saint-Gervais

De son point de forage à sa distribution dans les différentes installations, l’eau thermale effectue un parcours sous haute surveillance aux Thermes de Saint-Gervais. Depuis 2013, l’établissement est certifié Aquacert, label garantissant la sécurité sanitaire du produit thermal. D’où la mise en place de contrôles et de protocoles dignes de l’industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire pour surveiller la qualité de l’eau multi-millénaire, mais aussi la propreté bactériologique de la structure, côté cure, comme côté Bains.

Cette surveillance 24h/24 est la mission de Maud Durand, accompagnée d’une équipe pluridisciplinaire. « Nous avons un laboratoire de contrôle interne, ce qui est assez rare en orientation dermato », précise la directrice opérationnelle. Un laboratoire extérieur agréé par le ministère de la Santé effectue par ailleurs des prélèvements mensuels impromptus de l’eau thermale. Un autre, envoyé par l’Agence régionale de la santé (ARS) contrôle mensuelle-ment tous les bassins – tous en eau thermale –, eux-mêmes inspectés chaque jour par le personnel. Enfin, le réseau de distribution de l’eau thermale représentant des kilomètres de tuyaux, il est nettoyé en totalité tous les mois pour éviter tout risque de contamination en provenance des points de contact (robinets).

 

Maud Durand, directrice opérationnelle des Thermes de Saint-Gervais ©Jérôme Galland

Un staff qui veille au grain

Mais l’eau n’est pas la seule à requérir la vigilance de toute l’équipe. « Nous devons toujours veiller à la qualité globale de notre service et faire en sorte que chaque jour, tous les équipements fonctionnent. Et c’est un vrai challenge ! », assure Élodie Lombardot, responsable des Bains. En effet, l’eau thermale de Saint-Gervais est forte-ment soufrée, ce qui ne facilite pas l’exploitation. Si bénéfique pour la peau, elle met à rude épreuve la tuyauterie et l’électronique ! Ainsi, tous les équipements sont passés en revue par le service technique avant l’ouverture et après la fermeture. Mais même pendant les heures d’ouverture, le personnel d’exploitation est sur le qui-vive. Cela bien sûr de manière discrète et en gardant le sourire pour ne pas perturber les curistes et les clients dans leur bulle.

©Jérôme Galland

Il faut en effet s’assurer que les bains de vapeur libèrent bien de l’eau sous forme gazeuse, que la Derrière la nouvelle scénographie spectaculaire et la multitude d’expériences sensorielles que proposent les Thermes de Saint-Gervais-Mont-Blanc, il y a un véritable travail de fourmi accompli quotidiennement par les équipes pour que tout fonctionne parfaitement. En quête de lâcher prise ou de soulagement d’une pathologie, clients et curiste n’imaginent pas l’énorme machinerie mise en œuvre pour qu’ils profitent pleinement des nombreuses vertus de l’eau thermale du Mont-Blanc.

Une blanchisserie ultra-moderne

©Actumontagne

Dans un établissement thermal, la lingerie est un poste crucial. Aux Thermes de Saint-Gervais, le service lingerie-buanderie traite quotidiennement… plus d’une tonne de linge ! « Un jour de forte affluence, jusqu’à 700 peignoirs éponge sont distribués », indique Maud Durand. Autant dire que les quatre machines à laver et les trois séchoirs, tous flambant neufs, tournent à plein régime ! Les deux personnes affectées au traitement du linge ne chôment pas non plus. Il faut trier, laver, sécher, plier et ranger les peignoirs dans des casiers. Si l’essentiel de ces tâches est mécanisé, le pliage des peignoirs, lui, ne l’est pas. Acuité visuelle, minutie et dextérité sont indispensables. »Notre degré d’exigence à l’égard du linge est tellement élevé que nous ne pouvons pas externaliser le service blanchisserie », souligne Maud Durand. L’établissement a donc fait le choix d’investir dans du nouveau matériel et de capitaliser sur le savoir-faire maison.

📰 Recevez notre newsletter gratuitement !

Recevez chaque lundi le debrief de la semaine passée !

Suivez-nous également sur Facebook

Territoires liés :