L’Espace naturel sensible du col du Coq

Dominé par la Dent de Crolles, le col du Coq fait partie des quelque 140 Espaces Naturels Sensibles isérois. Tout est mis en œuvre pour concilier sur place activités humaines, et notamment la randonnée, et respect de la biodiversité exceptionnelle de ce site de 200 hectares, aux portes de la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse.

Comment lutter contre l’érosion du sol lorsque près de 45 000 passages de randonneurs sont recensés par an, comme au col des Ayes (1538 m), au cœur de l’Espace Naturel Sensible (ENS) du col du Coq ? C’est à ce genre de problématique à laquelle est confronté Guillaume Courtois, son gestionnaire. «Nous mettons en place chaque été des cordelettes pour éviter que les marcheurs coupent le sentier », explique-t-il. « Un agent de terrain et moi-même effectuons des tournées de surveillance pour sensibiliser les randonneurs ». Un travail de terrain qui porte ses fruits. « En comparant les photos aériennes d’aujourd’hui avec celles d’il y a cinq ou six ans, nous constatons une légère amélioration, puisque les sentes sauvages, créées au fur et à mesure des passages, sont plutôt en train de se refermer. Mais il reste encore des progrès à faire », reconnaît Guillaume Courtois, qui croise régulièrement des randonneurs avec leurs chiens alors que leur présence est interdite dans ce milieu fragile.
La gestion de l’ENS du col du Coq se traduit aussi par un suivi des espèces sensibles et une prospection des secteurs les plus favorables à leur développement. « Ce suivi nous permet par exemple d’alerter l’ONF pour que les grumiers évacuent le bois coupé dans la forêt en dehors de certains passages sensibles ou de demander aux organisateurs de trail de dévier légèrement le parcours».

Le col du Coq, haut lieu de pastoralisme ©CD38/Bertrand Bodin

Dans le même esprit, des zones de défense peuvent être mises en place, comme celle située au sommet de Pravouta. Avoisinant les 8 hectares, elle abrite des tétras-lyres, communément appelé coq de bruyères, à qui le site doit son nom, mais aussi des espèces florales rares : tulipe australe ou épipogon sans feuilles, une orchidée toute blanche car sans chlorophylle.

Accueil du public au Col du Coq par un guide nature du Conseil départemental de l’Isère ©G.Courtois

Cette mission de protection de ce milieu sensible passe bien sûr par l’information et l’éducation du public à la nature : panneaux explicatifs, documentation à disposition et surtout animations par des guides nature du Département présents au col duCoq de fin mai à mi-septembre
Martin Léger

Animations nature sur inscription auprès de l’office du tourisme du Plateau des Petites Roches 04 76 08 33 99

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