Un développement vraiment durable au Grand-Bornand

La labellisation « Flocon Vert » du Grand-Bornand illustre la volonté de la station des Aravis de poursuivre une démarche de développement durable et maîtrisé entamée depuis de nombreuses années. L’idée étant de trouver le meilleur compromis entre un développement économique et touristique d’une part, préservation de l’environnement de vie d’un village de montagne d’autre part.

Décerné par l’association Mountain Riders, le label Flocon Vert repose sur la validation de vingt critères répartis en quatre grandes thématiques (gouvernance et destination ; économie locale ; social et culturel ; ressources naturelles et écologie), qui couvrent un panel très large allant de la gestion de l’eau potable et de la neige de culture aux conditions de travail équitables, en passant par la remise en tourisme de l’immobilier de loisir, l’économie locale ou encore la sensibilisation des visiteurs. Seules neuf stations françaises sont aujourd’hui labellisées (Les Arcs, Megève, Châtel, la Vallée de Chamonix, Chamrousse, Les Rousses, Valberg et La Pierre-Saint-Martin et Le Grand Bornand).

© P. Guilbaud/Le Grand-Bornand Tourisme

Portée par un collectif association élus, techniciens experts, socio-professionnels et représentants de la société civile, cette labellisation n’est qu’une étape dans les nombreuses actions envisagées pour continuer à prendre soin de l’environnement naturel, sociétal, économique et patrimonial du Grand Bornand. On peut citer : l’installation d’un observatoire environnemental de l’agence Agrestis, outil d’évaluation et de suivi de la biodiversité sur le territoire communal (plus de 2000 ha inspectés sur ses 6000 ha) ; la participation (aux côtés de Tignes et La Clusaz) à l’action collective pour la réalisation de bilans « gaz à effet de serre » de la filière montagne, portée par Cluster Montagne, OSV (Outdoor Sports Valley) et DSF (Domaines Skiables de France) ; le suivi d’une cinquantaine de critères économiques, sociaux et environnementaux propres aux 17 Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU ; le lancement d’une étude du calcul de la capacité de charge du territoire avec l’Université Savoie Mont Blanc ; la constitution de groupes de travail ayant débouché sur l’élaboration d’un plan d’actions pour 2021 : journée citoyenne de ramassage sur les pistes et les cours d’eau, projet de piétonisation du centre-village, campagne de sensibilisation « zéro déchet » sur le domaine skiable.

©D.Machet/Le Grand-Bornand Tourisme

Cette dernière, intitulée « Prends-soin de moi », vise à sensibiliser les skieurs par des messages forts déclinés sur de multiples supports (cartes mains libres des skipass, tables de pique-nique et pylônes des télésièges Lachat, Maroly et Floria, qui font partie des plus empruntés par les skieurs).

Derrière toutes ces actions, on trouve la volonté de poursuivre la politique menée depuis toujours au Grand-Bornand, qui a su conserver ses traditions, la permanence des gestes de ses artisans, son art de vivre ensemble et une gastronomie symbole de convivialité, autour de plats à partager. Être durable, pour Le Grand-Bornand, c’est poursuivre l’effort de maintien d’une population à l’année, vivant et travaillant au pays. C’est continuer à faire preuve d’initiatives, de solidarité, d’audace et de créativité…

Encore 450 chalets anciens

Quelques chiffres permettent d’illustrer la dimension à la fois authentique et tournée vers la préservation de son environnement du Grand-Bornand : 59 pylônes démontés (pour seulement 9 implantés) sur le domaine skiable depuis 2015 ; 100 % de l’électricité utilisée par les remontées mécaniques est d’origine hydraulique ; 15 % d’économie de production de neige de culture a été réalisée sur la saison 2019/20 grâce à l’équipement des dameuses avec le système de gestion de l’enneigement Snowsat ; 450 chalets anciens dont 130 chalets d’alpages (antérieurs à 1950) contribuent à l’homogénéité architecturale de la station. Le plus vieux, daté de 1664, est toujours habité par la même famille ; 27% de la surface totale de la commune sont classés en zones naturelles sensibles… contre 3% seulement d’urbanisés ; il y a aujourd’hui presque autant de vaches (2060) que d’habitants (2118) sur la commune à l’année. Le défi des années à venir consistera à conserver cet équilibre entre préservation de l’environnement du Grand-Bornand au sens large et prise en compte des enjeux et besoins de transformation.

Martin Léger

©C.Chabod/Le Grand-Bornand Tourisme

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