La semaine dernière, le téléski du Crêt, à Saint-Jean-de-Sixt (Haute-Savoie), à l’arrêt depuis 2017, a été démonté grâce à Domaines Skiables de France (DSF) et à l’implication bénévole des trois sociétés de remontées mécaniques du massif des Aravis : la Société d’aménagement touristique d’exploitation de La Clusaz (SATELC), Labellemontagne Manigod et la SAEM Remontées Mécaniques Le Grand Bornand, en collaboration avec l’Association amicale des anciens des remontées mécaniques (AMITEL). Les trois sociétés de remontées mécaniques ont mobilisé leurs équipes et les moyens techniques nécessaires. Ils ont intégralement pris à leur charge le coût financier de ce démontage. La société POMA a mis à disposition un équipement d’oxycoupage pour faciliter le travail des équipes de terrain. La société Excoffier Recyclage a fourni gracieusement 2 bennes de 9m3 pour l’évacuation des déchets métalliques.
Ce démontage s’inscrit dans le cadre des 16 éco-engagements dévoilés en novembre 2020 par DSF, visant à préserver la montagne grâce à des mesures concrètes en matière d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre, de gestion de l’eau, de protection de la biodiversité et de préservation des paysages. Le dispositif mis en place par DSF a pour objectif l’élimination des remontées mécaniques à l’abandon sur les sites où il n’y a plus de sociétés en activité en charge du domaine skiable. DSF entend ainsi réaliser, à l’horizon 2023, trois démontages d’installations obsolètes par an. Sans compter ceux réalisés directement par les exploitants sur leurs domaines skiables en activité, généralement à la suite de remplacement d’un appareil par une remontée plus performante. Ainsi, au cours des deux dernières années (2019 et 2020), 66 téléskis ont été démontés sur les différents domaines skiables français.
Pour Alexandre Maulin, président de DSF, « cette opération particulière de démontage est exemplaire dans le sens où, pour la première fois, des professionnels de l’aménagement apportent conjointement et bénévolement leur concours pour rendre à la nature et à la pâture un site où le ski s’était arrêté. Saint-Jean-de-Sixt ressemble à la plupart des villages où le ski s’est retiré sans s’être vraiment développé : c’est un charmant village, typique des Aravis. Tout sauf une station fantôme ! Nous ne voulions pas laisser cette remontée mécanique qui n’y avait plus sa place. »