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Le bûcheron, un sportif de haut niveau

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Le 15 août, La Tania accueille sa traditionnelle fête des bûcherons. Parmi les participants à ce concours toujours spectaculaire, on retrouve Gilles Giguet, 52 ans, quatre fois champion de France de la discipline.

Gilles Giguet ne fait pas des  « concours de bûcherons ». Il participe à des épreuves de « coupe de bois sportive ». La nuance est de taille pour cet artisan qui possède une entreprise de scierie et de charpente du côté d’Ugine (à côté d’Albertville, en Savoie). « Il s’agit d’un véritable sport de haut niveau, qui demande beaucoup d’entraînement. Personnellement, je passe une heure tous les deux jours à couper des billes de bois à la hache après le boulot. J’ai aussi une séance de préparation physique spécifique d’une heure et demie par semaine, avec un coach. On travaille beaucoup l’explosivité et le foncier. Il y a beaucoup de sprints, mais aussi des exercices pour améliorer le gainage».

60 % de technique, 40 % de physique

Cet entraînement donne des résultats spectaculaires : pour scier une bille de bois de 44 centimètres de diamètre au passe-partout (cette scie de 1,80 mètre de long qui se manie en général à deux), Gilles et ses collègues compétiteurs ne mettent guère plus de douze secondes lorsqu’ils sont seuls, ou six secondes à deux ! Hormis le passe-partout, les compétitions de coupe de bois sportive comme celle de La Tania comportent aussi des épreuves à la hache – « c’est souvent là où se font les plus grosses différences » – consistant à couper des billes de bois horizontales ou verticales. Sans oublier le toujours impressionnant springboard : les concurrents font des entailles à la hache dans le tronc pour y installer leur planche de bois – le springboard – sur laquelle ils montent afin d’aller couper le sommet de l’arbre (ou une bille de bois en compétition). Une épreuve à la tronçonneuse prototype complète le tableau. « Il s’agit d’un engin équipé d’un moteur de type motoneige, qui fait 325 à 350 centimètres cubes, contre 70 à 90 pour une tronçonneuse standard », précise Gilles Giguet.
Ces épreuves dites de Timber Sport (la discipline a vu le jour aux Etats-Unis, « timber » signifiant bûcheron en anglais) n’ont plus grand-chose à voir avec les traditionnels concours de bûcherons. « La coupe de bois sportive, c’est 60 % de technique et 40 % de physique. Et les concurrents proviennent d’horizons professionnels divers », conclut Gilles Giguet.

Martin Léger

Avec son association « Gil’s Axman Club », basée à Ugine, Gilles Giguet organise des démonstrations et initiations à la coupe de bois sportive. Contact : 06 09 45 47 53

 

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