Le Chablais est le premier chaînon des Préalpes, entre le lac Léman et le massif du Mont-Blanc. Sa partie montagneuse est le domaine des forêts, des alpages et des stations de sports d’hiver, entre la France et la Suisse. Il forme, au bord de la partie française du Léman, un amphithéâtre s’étageant sur des anciens dépôts glaciaires, là où prennent naissance les eaux minérales d’Evian et de Thonon. Contentons-nous ici de la partie française à partir de 1000m d’altitude, étage où l’on trouve les stations de ski des Portes du Soleil. Vous pouvez également consulter les comparatifs des meilleures stations de ski dans les Alpes.
Le Chablais français, entre charme et montagnes grandioses
Une envie de montagne grandioses en été ? Partez vite dans le Chablais pour y découvrir des randonnées de rêves sur les balcons du lac, avec des paysages de toute beauté traçant ça et là des perspectives allant du Léman au Mont-Blanc.
Alpages et lacs sauront vous séduire avec des chemins accessibles, aux dénivellations et difficultés différentes selon la randonnée que vous choisirez. Il y en a pour tous les goûts et toutes les niveaux.
Pour les moins sportifs, préférez les sentiers assez faciles qui mènent jusqu’aux lacs. Le lac de Darbon (1813 m), 3 heures aller-retour de marche, est un joyau émeraude et minéral du Chablais alimenté par la fonte des neiges. Petits poissons et têtards font exister un micro-écosystème, dont les lacs de la Case sont encore plus emblématiques en y protégeant une foule de salamandres devenues rares dans les étangs de France.
La balade du lac d’Arvouin, à 1663 m – 2 heures de marche aller-retour -, est encore plus facile et tout aussi captivante ! Pour les plus chevronnés, comptez une heure de plus pour grimper à la pointe d’Arvouin (2021 m) via un sentier côté Suisse.
Le lac de Tavaneuse (1805 m) sera tout aussi remarquable de beauté.
Les plus sportifs pourront s’offrir le tour de la Dent d’Oche. Prévoir une journée avec plus de 6 heures de marche et quelques passages escarpés et délicats. Mais la récompense de l’effort sera au-delà de vos espérances. Vous pourrez approcher quelques chamois parfois peu farouches à moins de vingt mètres ! Vous apprécierez un paysage tantôt verdoyant, tantôt minéral, ainsi que des panoramas sur le Léman ou le Mont-Blanc qui resteront gravés dans votre mémoire.
Trésors de la faune et de la flore et gourmandises au lait des alpages
Sachez observer les gentianes, les chardons bleus, les orchidées sauvages. L’Ancolie des Alpes habille d’un bleu-violet pénétrant certaines pentes douces et abruptes. La flore estivale des montagnes, abondante, donne une herbe bien grâce et goûteuse à la bouche de nos ruminantes et aux laits qu’elles nous préparent.
C’est ainsi que vous trouverez dans les refuges et les fermes des alpages des gourmandises auxquelles personne ne résiste : le fromage frais de vache ou bien de chèvre (le sérac), sur place à goûter de suite à la cuillère. Le morceau délicieux d’Abondance, celui de la ferme au-dessus du lac d’Arvouin est incroyable, on ne peut plus s’en passer ! Et que diriez-vous de la tomme artisanale ? et des tartelettes aux myrtilles à n’en plus finir, sans oublier le verre de laitage frais au bon goût de lait enrichi de calcium et bon pour nos os.
« Ah ! que la montagne est belle ! Comment peut-on s’imaginer« , dirait Jean Ferrat, en voyant un vol de choucas qui vient vous effleurer. Le cri de la marmotte peut vous surprendre et le tournoiement du rapace dans l’azur annoncera le repas à venir. Les alpages ne sont pas déserts, les troupeaux de vaches et de moutons paissent en toute tranquillité, seules les cloches qui tintinnabulent viendront réveiller vos oreilles bercées du silence de la bise des Cornettes.
Les chamois et les bouquetins ont élu domicile sur le haut du Chablais, vous pourrez les contempler, ainsi que les troupeaux de chèvres qui sautillent dans la descente, lors de la traite annoncée.
Et puis, épuisé par une longue et belle excursion, vous viendrez vous baigner dans l’eau du Léman après une chaude journée, avant de déguster en soirée une friture de féras et un filet façon meunière de la célèbre perche du lac, la spécialité locale.
Conseils et recommandations pour votre sécurité en montagne
N’oubliez jamais de vous équiper correctement avec de bonnes chaussures de randonnées. Un pull n’est pas de trop dans le sac à dos, n’oubliez pas qu’en haut des cimes l’air se rafraîchit vite, et l’amplitude thermique est un phénomène constant en altitude. Un imperméable léger vous protègera d’une averse. Emportez lunettes et chapeau, une gourde pour ne pas l’être, et de la crème solaire.
Quand le soleil brille sur les hauteurs, l’astre lumineux peut rapidement vous brûler. Une petite pharmacie de premiers soins s’impose, mais ne vous aventurez pas hors des sentiers battus, si vous n’avez pas de sérum. Ne vous approchez pas trop près de certaines crêtes ou pointes surtout avec les enfants, la verticalité est parfois vertigineuse et dangereuse.
Au printemps, quand la fonte des neiges n’est pas terminée, le piolet n’est pas inutile.
De toute façon, il est impératif de consulter le bulletin météorologique local avant le départ vers l’aventure. Attention aux orages et au brouillard !
Si le mauvais temps est annoncé, sachez renoncer à l’expédition. Le temps, en montagne, peu très vite se transformer en cauchemar, et les orages sont parfois très violents. Vous vous consolerez alors autour d’une raclette ou d’une fondue avec un verre de Mondeuse. Mais si le mauvais temps persiste, vous prendrez vos clics et vos clacs et dépasserez la frontière à la recherche du chocolat éternel. Si vous poussez jusqu’à Gruyères, méfiez-vous, vous terminerez transformé en petit suisse au fond de la vallée.