Club Alpin Français : 150 ans et de plus en plus jeune !

Fondé en 1874, le Club Alpin Français a parcouru du chemin, s’est renouvelé, remis en question, a été reconnu d’utilité publique, s’est structuré en fédération et a changé de nom (on parle maintenant des clubs alpins et de montagne). Aujourd’hui, c’est un acteur majeur de l’accès à la montagne, mais aussi un gestionnaire de refuges qui ont su faire leurs mue… En somme, c’est tout sauf une vieille institution…

Faciliter la connaissance précise de la montagne

Association majeure consacrée aux pratiques de montagne, le Club Alpin Français est créé en 1874 par une poignée de passionnés. Il compte alors 137 membres. C’est une association basée à Paris, mais décentralisée au moyen de sections locales dans les départements. Ses statuts précisent dès l’origine que son but est de « faciliter et propager la connaissance précise des montagnes françaises ». A ses débuts, c’estle seul Club Alpin à accueillir des femmes. Il comptera notamment dans ses rangs une certaine George Sand.

Une cinquantaines d’années plus tard, en 1920, le Club compte une quarantaine de sections pour 15000 membres. Il aura notamment contribué à la reconnaissance de la fonction de guide, aux premiers manuels d’alpinisme et de ski, à l’institution d’un brevet d’alpinisme et la création du premier ski-club à Grenoble… Les premiers refuges du CAF naissent aussi dans les années 1880.

Près de 30 000 membres en 1950

Au début du XXe siècle, le Club s’implique dans les premières expéditions himalayennes et poursuit le travail de structuration du mouvement. Il impulse la création de la première Fédération Française de la Montagne et s’implique dans l’organisation technique des premiers Jeux Olympiques d’hiver à Chamonix. En 1950, le Club alpin compte une cinquantaine de sections pour environ 29000 membres.

Après la seconde guerre mondiale, le CAF continue d’accompagner l’extraordinaire essor de l’alpinisme et des nouvelles voies, et contribue à les créations des parcs nationaux de la Vanoise (1963), des Pyrénées (1967) et des Écrins (1973). De nombreux refuges et chalets datent aussi de cette période bouillonnante, visant à favoriser l’accès aux pratiques et à la montagne.

Dans les années, 1980, l’avènement de l’escalade sportive conduit à une place de plus en plus importante donnée à la compétition. Le Club alpin reçoit les agréments du ministère de la Jeunesse et des Sports, du Ministère du Tourisme et de l’Environnement et celui lui permettant d’être reconnu comme organisme de formation. En 1996, le Club Alpin Français avec ses 156 clubs (pour environ 94000 licenciés) devient la Fédération des Clubs Alpins français.

Un plan ambitieux de rénovation des refuges

Refuge de l'Aigle ©Thibault-Blais-FFCAM
Refuge de l’Aigle ©Thibault-Blais-FFCAM

Aux début des années 2000, le CAF connaît une période creuse, après un projet de fusion avorté avec la FFME et des effectifs en stagnation. Le CAF devient la FFCAM en 2004, permettant à des associations ne portant pas le nom «CAF» de s’affilier. Le CAF s’ouvre à nouveau, sur les territoires, les acteurs de la montagne, mais aussi sur les nouveaux pratiquants. En 2010, la slackline et la highline entrent parmi les activités sportive du Club. Le CAF crée aussi des filières de découvertes et des évènements dédiés pour découvrir la montagne.

En 2014, le refuge du Goûter entièrement rénové est inauguré et en 2017, un plan décennal de rénovation d’une cinquantaine de refuges est engagé. Le CAF compte aujourd’hui 110000 membres, 435 clubs et gère un patrimoine de 120 refuges de montagne.

Parmi ses dernières fiertés, en décembre 2022, le ministère des Sports a reconnu l’escalade sur glace comme une discipline de haut-niveau, et la FFCAM a obtenu la délégation sportive de la discipline, récompensant son investissement de longue date dans le développement de celle-ci.

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