Doté de 100M€, le plan montagne II de la Région a été adopté hier lors de l’assemblée plénière. Ce nouveau programme, qui vise à de faire d’Auvergne-Rhône-Alpes la première montagne durable d’Europe, a fait l’objet d’une trentaine d’amendements.
Parmi les points de crispation, le fait que selon eux, ce plan n’intègre pas assez la dimension climatique et surtout qu’il consacre encore 30M€ à la neige de culture. Soit un tiers de l’enveloppe budgétaire globale, en décalage selon l’opposition avec l’ambition affichée de l’exécutif de faire d’Auvergne-Rhône-Alpes la première montagne durable d’Europe. Sur les projets d’enneigement qui seront aidés, le CESER (Conseil économique, social et environnemental régional), à qui le plan avait soumis pour avis, s’il entend la nécessité de rattrapage par rapport à nos voisins suisses, autrichiens et italiens, a invité à la vigilance environnementale et à la concertation le plus large possible.
Gilles Chabert, le conseiller spécial Montagne de la Région, qui a présenté ce plan 2, s’est défendu de privilégier le tout ski : « 70M€ seront consacrés à la jeunesse, à la diversification et à la transition énergétique des stations ». Pour lui, c’est la pérennisation de la saison hivernale -7 milliards de CA et 120 000 emplois directs- qui permettra de financer la transition touristique et énergétique des stations. Un argument qui ne convainc pas les élus les plus sévères sur le plan Montagne 2. Ils rappellent que beaucoup de stations sont déjà impactées par le réchauffement climatique. Il y a moins de neige, c’est un fait, et il faut donc selon eux flécher 80% des aides régionales sur la transformation sans délai du modèle des stations de montagne.
Parmi les axes jugés favorablement jusque dans les rangs de l’opposition, l’enveloppe de 10M€ pour remettre à niveau les centres de vacances en montagne et les 6 millions pour favoriser l’apprentissage de la glisse à tous les élèves d’Auvergne-Rhône-Alpes en participant au financement du transport des scolaires du primaire comme du secondaire, dont le coût élevé est souvent un frein dans les séjours à la montagne.