C’est désormais un rendez-vous annuel récurrent en avril. L’expert suisse Laurent Vanat, en partenariat avec le salon Mountain Planet (26-28 avril 2022), dévoile un résumé de son rapport international sur le tourisme de neige et de montagne. Ce document passe au crible l’offre de ski alpin de 68 pays dans le monde. Son édition 2021, la 13e, dont la version complète sera en vente l’été prochain -elle est réservée pour l’instant aux contributeurs et aux participants de la campagne de financement participative-, passe à la loupe la saison hivernale 2019-2020. La pire depuis 2000 ! Pourtant, elle aurait pu être supérieure à celle du millénaire (2018-2019), sans son arrêt brutal à la mi-mars, pour cause de pandémie de Covid-19.bCar en effet, jusqu’à la fin février 2020, la fréquentation mondiale des stations de ski tutoyait des sommets un peu partout dans le monde.
Selon le rapport 2021 de Laurent Vanat, la pandémie a impacté sensiblement le nombre de journées-skieurs mondiales l’an dernier. Elles avoisinaient les 400 millions lors de l’hiver record de 2018-2019. La saison passée, ernier, elles sont tombées à 320 millions. La baisse est en moyenne de 18% au global dans le monde, mais de 31% pour la région Asie-Pacifique, la plus touchée, et de 15% pour l’Europe et l’Amérique du Nord.
USA, Autriche, France, un trio qui dure !
Le podium des plus grandes nations de sports d’hiver ne change pas : Les États-Unis occupent toujours la première place en nombre de journées-skieurs (moyenne quinquennale), suivis de l’Autriche et de la France. Quant au top 5 des stations drainant le plus de skieurs, il est mené par la station italienne de Campiglio Dolomiti do Brenta (3e l’an dernier). La Plagne, première station française de ce classement international en millions de journées-skieurs, pointe au 3e rang mondial (2e l’an dernier).
Les cartes devraient être rabattues pour cette saison 2020-2021 dans l’hémisphère nord, où trois pays n’ont pas du tout ouverts leur domaine alpin : la France, l’Italie et l’Allemagne. Pour autant, Laurent Vanat croit à la résilience de l’industrie, notamment en France. Pour lui, les skieurs seront au rendez-vous dès que les domaines rouvriront. Aux stations d’aller par ailleurs chercher de nouvelles clientèles, car sur le long terme, la courbe se tasse. En ligne de mire, les jeunes et les débutants, via par exemple des centres d’apprentissage urbain, qu’il considère comme des portes d’entrée vers la glisse en milieu naturel.