Grenoble, destination capitale verte

Grenoble Alpes Tourisme a concocté une nouvelle programmation estivale aux couleurs de Capitale Verte Européenne, avec visites à vélo, randos fraîcheurs, séjours décarbonés et côté Bastille, expérience bivouac, festival « nature et cinéma », saule rêveur et animations en nombre.

«L’office de tourisme métropolitain s’est totalement impliqué dans cette année Capitale Verte Européenne en renouvelant son offre pour une fréquentation plus durable» se félicite sa présidente, Mélina Herenger. Résultat, «Grenoble n’a jamais été autant au centre des enjeux du tourisme de demain», assure Cyril Laily, directeur de Grenoble Alpes Tourisme. Les touristes semblent appréciés. Si le Covid «a fortement régionalisé le tourisme», l’office de tourisme métropolitain note le retour des étrangers, les voisins européens d’abord, mais aussi un peu d’Américains. Le territoire devrait ainsi pouvoir retrouver le niveau de fréquentation enregistré en 2019, soit 1 750 000 nuitées. Mi-juin, il a lancé pour cela une «place de marché», sorte d’Amazone local pour acheter en ligne, de façon ultra simplifiée, de l’activité, de l’hébergement et de la mobilité. «Avec même le calcul de l’empreinte carbone pour inciter à opter pour un séjour décarboné», précise Cyril Laily. Ce lancement s’accompagne d’une campagne de promotion digitale qui vise «20 millions d’habitants de l’aire francophone et européenne».

Un tourisme accessible et inclusif

L’offre de l’OT a de quoi les séduire avec, parmi les nouveautés estivales, huit visites guidées labellisées Capitale Verte Européenne (dont une théâtrale et trois à vélo), deux itinéraires de découverte de Grenoble, le «classique» totalement remanié avec 56 points d’intérêt mêlant désormais patrimoine, art, olympisme et nature et «le Parcours des Arts » lancé par l’association Symp’Art. Site totem de Grenoble Capital des Alpes, la Bastille a aussi renforcé sa programmation avec de nombreux temps forts, la plupart en accès libre sur présentation d’un ticket du téléphérique du jour : des visites guidées comme celle, nouvelle, sur les coulisses du téléphérique, des Instants Zen (cours de Yoga et de Pilate en plein air), des spectacles et concerts en live, mais aussi des projections de film sur la nature en partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble et quatre « Soirées de l’Acrobastille» pour tester gratuitement la grande tyrolienne.

Cabanes pour s’initier au bivouac à la Bastille ©Mathieu Nigay

Une destination d’apprentissage à la montagne

A cela s’ajoute l’opération «Bivouac en montagne en ville» lancée sur le glacis de la Bastille du 2 mai au 2 octobre façon refuge de 30 places avec quatre cabanes en bois (12 places) et six emplacements pour des tentes trois places disponibles pour une nuitée (hors dimanche soir), gardien et possibilité de demi-pension. Gérée par la FFCAM, cette expérience financée par la Ville de Grenoble et le Parc Naturel Régional de Chartreuse à travers le programme européen LEADER a enregistré un fort taux de réservation dès le premier mois (75% en mai).

«Elle positionne Grenoble comme une destination d’apprentissage à la montagne et au respect de l’environnement», se félicite Cyril Laily. La question est au cœur de l’engagement de tous les acteurs du tourisme aujourd’hui pour éviter une fréquentation inadaptée des grands espaces. Liste de lieux déjà trop fréquentés à ne plus promouvoir, information sur les lieux de bivouac interdits (lac Achard, prairie sommitale du Mont Aiguille) ou restreints (sans tente, tarp -bâche imperméable- ou autre abris dans la réserve naturelle du Parc de la Chartreuse), campagne sur les bonnes pratiques à respecter… Grenoble Alpes Tourisme est pleinement mobilisé. « On sait que l’avenir est là, de façon à avoir une fréquentation plus dispersée et plus conscientisée des enjeux», martèle Cyril Laily.

Nathalie Ruffier

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