L’Alpe d’Huez accueille du 11 au 15 août la troisième édition du Challenge Cécile Narcy. Cet ensemble de quatre courses (une sur route goudronnée, les trois autres en trail) a pour particularité de ne proposer que du dénivelé positif ! Interview d’Alain Mathieu, le président de l’Association sportive Alpe d’Huez 21, qui organise cet événement.
Actumontagne.com : Comment est né ce Challenge Cécile Narcy ?
Alain Mathieu : C’est d’abord L’Alpe d’Huez 21 – la montée des 21 lacets de l’Alpe d’Huez en courant – qui a vu le jour. Cette épreuve fête sa 38e édition en 2022. A l’origine, elle faisait partie d’un circuit de courses en montagne sur route… sponsorisé par Ricard ! Il n’existe plus aujourd’hui, et la plupart des courses de ce type ont disparu (au profit du trail), mais pas la nôtre. C’est ce qui nous permet aussi d’attirer quelques têtes d’affiche. Par exemple, l’an passé, c’est Nathan Guerbeur qui l’a emporté. Quelques semaines avant de devenir champion du monde de duathlon, il a établi un nouveau record de la course, en 59 minutes 34 secondes. Nous avons créé les autres épreuves – et le challenge – par la suite. Il porte le nom de mon épouse, décédée en décembre 2019, et qui était l’ancienne présidente de l’association.
Pouvez-vous nous présenter les autres courses ?
Il y a d’abord eu le Pic de l’Alpe en 2016. A l’origine, ce trail partait de Bourg d’Oisans et arrivait au Pic Blanc, soit 23 km et 2600 m de dénivelé ! Mais pour le rendre plus accessible, on a remonté le départ aux Bergers, pour avoir désormais un parcours de 13,8 km et 1510 m de dénivelé positif. En 2018, nous avons imaginé la Grimpée du Signal. Le but est de réaliser, en l’espace de 1h30, le maximum de montées du Signal (800 m de distance et 250 m de D+). Samuel Equy (8 montées) et Lena Bonnel (7), tous deux en équipe de France de ski-alpinisme, détiennent les records de de l’épreuve. Sachant que les coureurs redescendent avec les cabines du télémixte du Signal, et que le chrono est arrêté pendant cette descente. Enfin, nous avons créé l’Alpe Express en 2020. C’est un kilomètre vertical (3,4 km de distance et 1000 m de dénivelé positif) qui démarre du Pont du Gua (c’est-à-dire à l’arrivée de la piste noire de ski de Sarenne), jusqu’au col de la Combe Charbonnière. On passe juste à côté du bâtiment de la Mine, où le charbon était exploité pendant l’hiver. Nous voulions faire ce clin d’œil historique.
Comment est établi le classement du Challenge Cécile Narcy ? Attire-t-il beaucoup de coureurs ?
C’est un cumul des résultats des quatre courses… avec une petite subtilité. On additionne d’abord les temps réalisés sur l’Alpe d’Huez 21, le Pic de l’Alpe et l’Alpe Express. Puis on rajoute la place obtenue sur la Grimpée du Signal, étant donné qu’on ne peut pas prendre en compte le chrono sur cette course (qui dure 1h30 pour tout le monde). Il y a généralement 25 à 30 coureurs qui participent aux quatre courses, et donc au Challenge Cécile Narcy. Après, il est possible de participer aux différentes courses de manière indépendante. Nous avons généralement environ 300 participants sur l’Alpe d’Huez 21 (dont un tiers de marcheurs, l’épreuve leur étant aussi ouverte), entre 150 et 200 sur le Pic de l’Alpe, alors que l’Alpe Express et la Grimpée du Signal sont limitées à 100 coureurs.
Propos recueillis par Martin Léger
Photo de une © Cyrille Quintard / Association Sportive Alpe d’Huez 21
