Inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco depuis 2009, le tango, à la fois danse et musique, n’a rien d’insolite à Val Cenis. Le festival qui lui est dédié dans la station de Haute Maurienne Vanoise, lancé en 2006, fait écho aux migrations d’habitants de Maurienne partis s’installer en Argentine et en Uruguay en quête d’une vie meilleure, entre 1855 et 1880. En 2005, une rencontre entre des Mauriennais et leurs cousins d’Amérique du Sud, avait jeté sur les fonds baptismaux la création de cet événement culturel, dont la 16e édition se tient 25 au 28 août.
Comme toujours, le programme séduira les afficionados de cet art né dans les quartiers populaires de Buenos Aires et de Montevideo durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Quelque 500 festivaliers sont attendus dans la station pour ce cru 2022. Des passionnés mais pas seulement. « Ce sont avant tout des danseurs », explique Chloé Faure, directrice artistique du festival. « Pas forcément des spécialistes du tango, mais la plupart le connaissent un minimum. Les festivaliers viennent de toute la France, même si on constate plus de régionaux et d’Italiens ces dernières années », précise Chloé Faure, constatant par ailleurs un certain rajeunissement des pratiquants.
Au menu pendant ces quatre jours, milongas, masterclass, spectacles, initiations, apéro tango… Parmi les temps forts, l’incournable Milonga de las Nubes” – Milonga des nuages – au col du Mont-Cenis à 2 100 m d’altitude, et le spectacle Tango Shortcut proposé par la Compagnie Tango Unione à l’auditorium Laurent Gerra – Val Cenis Lanslebourg. Un spectacle de danse et de musique live, inspiré en partie de On achève bien les chevaux d’Horace MacCoy (18€).
Le programme ici