Alors que les sports de glisse restent le cœur de l’expérience hivernale pour 7 Français sur 10, la montagne est en pleine mutation. Face à des vacanciers en quête d’expériences alternatives, plus attentifs à la durabilité et soucieux de leur budget, les acteurs du tourisme doivent s’adapter. Le Baromètre Montagne Hiver 2025-2026, publié par Odalys Vacances et Discurv, analyse ces tendances et dessine cinq pistes d’actions concrètes pour les professionnels. L’enjeu : fidéliser une clientèle qui ne vient plus uniquement pour skier, en valorisant le hors-ski, en innovant dans les offres et en renforçant la transparence sur les engagements environnementaux.
1. Valoriser l’offre hors ski
La première piste d’action majeure est la valorisation de l’offre « hors-ski ». L’enquête révèle que 8 vacanciers sur 10 sont intéressés par des séjours spécifiquement conçus pour les non-skieurs, centrés sur la nature ou la détente. Cette tendance est forte : 28 % des Français qui iront à la montagne cet hiver déclarent même qu’ils n’enfileront pas les skis. Ce chiffre monte à 33 % chez les 35-49 ans et à 50 % chez les 65 ans et plus. Odalys préconise donc de renforcer la visibilité des activités alternatives (bien-être, gastronomie, culture) pour séduire les primo-visiteurs, les familles intergénérationnelles et les couples.
2. Innover avec des offres expérientielles
La deuxième stratégie vise à moderniser l’image de la montagne en proposant des offres nouvelles et inédites. Les nouvelles générations, en particulier, recherchent des « moments à vivre » plutôt que des séjours classiques. Le baromètre suggère de développer des expériences distinctives, telles que des nuits insolites, des soirées immersives ou des activités outdoor originales. L’objectif est de renouveler la clientèle et de générer de l’attractivité sur les réseaux sociaux, un « fort vecteur d’attractivité ».
3. S’adapter à tous les budgets
Le pouvoir d’achat restant un critère déterminant dans le choix des séjours, la troisième piste consiste à adapter l’offre à tous les budgets. Pour rendre la montagne plus accessible, Odalys Vacances met en avant plusieurs solutions : proposer différentes gammes d’hébergements (Essentielle, Référence, Collection), des séjours à prix bloqués (identiques à l’année N-1), des courts séjours, ainsi que des tarifs préférentiels en partenariat avec les écoles de ski et les loueurs de matériel.
4. Créer des forfaits « Montagne autrement »
Une quatrième piste consiste à créer des « forfaits hors-ski » dédiés. Il s’agit de proposer des formules packagées centrées sur des activités douces : randonnées accompagnées, ateliers bien-être ou découvertes de la gastronomie locale. Ces séjours « Montagne autrement » permettraient de structurer une offre quatre saisons et d’attirer un public mixte (seniors actifs, jeunes couples, familles), renforçant ainsi la complémentarité entre tourisme sportif et durable.
5. Renforcer la durabilité et la transparence
Enfin, la durabilité s’impose comme un levier de fidélisation. Les critères environnementaux influencent désormais directement la décision de réservation, notamment pour 89% des vacanciers de moins de 35 ans. Les professionnels doivent mieux communiquer sur leurs actions RSE concrètes (gestion énergétique, circuits courts, tri) et leurs initiatives de mobilité douce. Les priorités citées par les Français incluent le développement de transports plus durables (50 %), la protection de la biodiversité (49 %) et le soutien à l’économie locale (48 %).
Le Baromètre Odalys Vacances & Discurv Montagne Hiver 2025-2026 confirme ainsi la capacité d’adaptation du tourisme de montagne en réponse à l’évolution des usages : diversification des pratiques, réelle attente d’une offre moins centrée sur le ski, attention accrue à la durabilité et confiance renforcée envers les professionnels de l’hébergement. Il illustre également le rôle essentiel des stations dans la vitalité économique et sociale des territoires alpins et pyrénéens.

