Cette fois, c’est définitif : les remontées mécaniques ne fonctionneront pas dans les stations françaises, a minima jusqu’à la fin des vacances de Noël. Le Conseil d’Etat, qui avait été saisi par six régions, quinze départements et de nombreux acteurs du tourisme en montagne (Domaines Skiables de France, l’association nationale des maires de stations de montagne, le syndicat national des moniteurs du ski français et le syndicat national des guides de montagne), a en effet rendu sa décision ce matin, rejetant le recours qui demandait la suspension de la décision du gouvernement de ne pas autoriser l’ouverture des domaines skiables avant janvier.
Si le juge des référés a constaté que la mesure contestée aura certes des conséquences économiques très importantes pour les zones concernées, il relève aussi que l’épidémie de Covid-19 se maintient à un niveau élevé, créant une forte pression sur le système de santé, notamment dans les régions où se pratiquent les sports d’hiver. Il juge ainsi que la mesure contestée, qui a pour objectif de limiter les contaminations supplémentaires occasionnées par des flux importants de déplacements, ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés invoquées par les requérants, et notamment à la liberté d’entreprendre.
Seule lueur d’espoir pour les stations françaises : la possibilité d’une réouverture des remontées mécaniques à partir du 7 janvier, « sauf catastrophe sanitaire » comme l’a indiqué Jean Castex, accompagné de cinq ministres, lors de sa visio-conférence avec les acteurs de la montagne depuis Matignon, ce matin également.
Photos © Martin Léger