L’enquête publique sur le 3e tronçon du téléphérique des glaciers de la Meije ouverte

Depuis le 19 décembre dernier et jusqu’au 20 janvier à 17h, partisans et opposants au projet de remplacement des téléskis du glacier de la Girose à La Grave par un téléphérique, peuvent participer à l’enquête publique environnementale sur le site Internet de la mairie. Tous trouveront le dossier complet du projet porté par la commune des Hautes-Alpes et son concessionnaire depuis 2017, la Société d’aménagement touristique de La Grave (SATG), filiale à 100 % de SATA Group, gestionnaire des domaines skiables des 2Alpes et de L’Alpe d’Huez. Pour ces derniers, la création d’un troisième tronçon, « qui préserve les aspects paysagés et ne porte pas atteinte à la biodiversité du site », est indispensable à la survie du territoire de la Haute-Romanche, dont l’économie dépend à 90% du tourisme. Il permettra d’opérer un changement de modèle économique en élargissant la saisonnalité de cet équipement phare de la vallée et en ouvrant davantage à la clientèle piétonne contemplative les lieux, prisés surtout des skieurs et des alpinistes. En approchant au plus près et de façon sécurisée la haute-montagne et ses glaciers, « le grand public pourra ainsi mieux les découvrir, les aimer et les protéger », argue David Le Guen, directeur commercial et communication de la STAG.
Les opposants au projet, et notamment le collectif de citoyens La Grave Autrement, qui a mandaté deux cabinets d’experts (Montagne Conseil et Versant Sud) ayant restitué en septembre dernier le rendu de la phase un de leur étude, font valoir que ce projet de réaménagement repose sur de grandes incertitudes en raison du changement climatique, que l’intérêt touristique du site à 3600 mètres -altitude d’arrivée du futur téléphérique- n’est pas avéré, qu’une espèce protégée s’y épanouit (l’Androsace) ou encore que les retombées économiques sur le territoire sont surestimées par ses partisans.

A chacun de se faire son opinion, sans dogmatisme, en consultant les pièces apportées par les deux camps. Après la clôture de l’enquête publique et fort des remarques et contre- propositions soulevées par les citoyens soutenant ce projet comme ceux s’y opposant, le commissaire-enquêteur va se lancer dans la rédaction de son rapport. Un document qui demeure une aide à la décision pour la collectivité locale, celle-ci pouvant suivre ou pas l’avis rendu. Pour autant, il sera très attendu par le monde de la montagne.

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