Selon Mountain Riders, le transport génère à lui seul 57% des émissions de gaz à effet de serre. Dès cet hiver, à Megève, les ski-bus et bus gratuits desservant les différents quartiers de la station pendant la saison touristique hivernale comme estivale, vont passer du diesel au gaz naturel compressé (GNC).
C’est la solution alternative retenue par la commune haut-savoyarde pour la totalité de sa flotte, soit sept véhicules. Une première mondiale pour une station de ski. En effet, si la ville de Chamonix a testé avec succès l’hiver dernier ce type de motorisation, elle ne passe pas au 100% GNV. La saison prochaine, Chamonix Bus nous indique que quatre bus sur un total de quarante en circulation en haute saison rouleront avec ce carburant, et une quinzaine d’ici 2 ou 3 ans.
En alimentant ses ski-bus et bus au gaz naturel, Megève vise une réduction sensible de leurs émissions de particules fines (-96%), d’oxydes d’azote (-70%) et de CO2 (-30%). Autres gains attendus : la suppression des fumées noires et des odeurs de carburant dégagés par les moteurs diesel, ainsi qu’une réduction sonore des véhicules.
Si la commune du Pays du Mont-Blanc a préféré le gaz à l’électrique, c’est entre autres en raison de son surcoût limité par rapport à des véhicules thermiques : de l’ordre de 20 à 30% de plus alors que la majoration pour un véhicule électrique oscille entre 100 et 200%.
Par ailleurs, si les bus à propulsion électrique n’émettent pas d’émissions carbonées et sont silencieux, ils ne sont pas tout verts ! Leurs batteries sont composées de métaux toxiques, de matières polluantes et de terres rares dont l’extraction ne présente pas un bilan écologique satisfaisant. Tout comme leur recyclage, balbutiant en Europe.
La société Borini, qui assure le service de transport pour le compte de la ville de Megève dans le cadre d’un contrat d’une durée de 7 ans (880.000€ / an, +13%) va créer à proximité de la commune une unité de compression de gaz. C’est elle qui finance l’acquisition des sept nouveaux bus.