Enedis a choisi un prénom de chevalier de la Table ronde pour le jeune gypaète barbu de Peisey-Nancroix, né cette année ! Orphelin de père, Perceval doit sa survie grâce à une mère aimante bien sûr, qui l’alimente, et à une chaîne de solidarité à l’échelle des Alpes.
C’est à l’opérateur, très engagé pour la protection des oiseaux, que le Parc de la Vanoise a demandé de choisir un nom cette année. Il est en effet de tradition depuis que le plus grand vautour d’Europe se reproduit dans les Alpes françaises, de baptiser les poussins ! Perceval est le 11e jeune né sur le site de nidification de gypaète barbu de Peisey.
Perceval devrait prendre son envol d’ici début juillet et rester encore quelques semaines aux alentours du nid, avant que sa mère ne le chasse définitivement à l’automne. Le jeune gypaète va alors vivre son «adolescence» en voyageant potentiellement au travers toute l’Europe. Vers l’âge de 7 ans, il se mettra en quête d’un partenaire et d’un lieu de vie sédentaire.
Le Parc national de la Vanoise et Enedis sont partenaires et signataires d’une convention mise en place depuis 2012 sur le département de la Savoie, aux côtés de la Ligue de Protection pour les Oiseaux Savoie, du Parc naturel régional du Massif des Bauges et du Parc naturel régional de Chartreuse. Cette convention a pour objectif d’identifier les zones les plus sensibles pour les oiseaux de grande envergure et ensuite de mettre en oeuvre des systèmes de neutralisation pour éviter que les oiseaux ne percutent les câbles ou ne s’électrocutent, sur ces secteurs reconnus comme prioritaires.
À noter que le même modèle de convention a été mis en place sur les départements de la Haute-Savoie et de l’Isère.
Depuis 2012, 136 poteaux et 12,6 km de lignes ont été neutralisés sur l’ensemble des départements alpins (Savoie, Haute Savoie, Isère) dont 68 poteaux et 7,4 km de ligne pour la Savoie.
Les Alpes françaises comptent 15 couples reproducteurs dont 5 en Savoie et 5 en Haute-Savoie. C’est Asters, le conservatoire d’espaces naturels de Haute-Savoie, qui pilote le programme Life GypHelp depuis 2014. Ce programme européen vise en particulier à réduire les risques de percussion et d’électrocution avec les câbles aériens, a améliorer la connaissance sur la population de gypaète barbu dans les Alpes et à déterminer les risques liés aux empoisonnements.
Sophie Chanaron