À l’occasion du rassemblement annuel des guides de montagne et des gardiens de refuge, les 1er et 2 décembre à Voiron, Jean-Marc Vengeon a été élu président du Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM). 20 nouveaux guides ont également obtenu leurs diplômes et plusieurs réunions de travail se sont penchées sur les enjeux de la profession. À noter aussi le lancement du projet « Regard d’Altitude », un projet pilote visant à cartographier les effets du réchauffement climatique en haute altitude.
Un nouveau président pour 3 ans
Dorian Labaeye ne souhaitant pas renouveler son mandat, un nouveau comité directeur et une nouvelle présidence prennent place pour trois ans au SNGM. Guide depuis 2001, Jean-Marc Vengeon, 56 ans, réside dans le massif de Belledonne, où il travaille depuis 2004 à la mise en place de politiques innovantes de gestion des risques naturels.
Guide passionné de voyages, il a tout d’abord travaillé avec l’agence Atalante, puis au sein du collectif de guides Expe.com. Depuis 2018, il partage la co-présidence du bureau des guides Bérarde-Meige-Écrins.
« Les missions sont grandes, mais deux grands enjeux me motivent. Il s’agit d’abord de conforter la place des guides et l’exercice de leur métier dans un environnement naturel, socio-économique et institutionnel en évolution rapide. Et puis, je souhaite conforter le rôle du SNGM en le rendant plus attrayant et accessible économiquement. Les menaces sur le métier de guides viennent de plusieurs fronts : l’augmentation des primes d’assurance, le changement climatique, l’économie, entre autres. »
Jean-Marc Vengeon
Regards d’altitude, un projet pilote sur le réchauffement climatique
Le SNGM a également lancé un programme d’observations des phénomènes géomorphologiques mené de 2023 à 2025 en partenariat avec le parc national des Écrins et les laboratoires EDYTEM et LESSEM. Ce programme de recherche ambitionne de développer un système de partage des évènements liés au réchauffement du permafrost impactant la sécurité des itinéraires d’alpinisme.
Une synthétisation accessible à tous les guides et une visualisation cartographique permettrait de se substituer à terme aux groupes Whatsapp actuellement utilisés.
La synthèse des processus en cours et l’élaboration de nouvelles cartographies pourraient aider les guides et les gardiens de refuges au suivi des itinéraires pour accompagner les pratiquants sur le terrain. Les scientifiques pourront aussi s’appuyer sur les observations collectées afin d’analyser et de modéliser les phénomènes en cours.
« Regards d’Altitude » sera d’abord lancé sur le massif des Écrins, un des territoires le plus impactés par les changements climatiques et la fonte des permafrosts.
Illustration : Autour de la cabane de Moiry – Valais – par P Arpin