9e Echappée Belle à l’assaut des crêtes de Belledonne

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Une traversée intégrale du massif de Belledonne, de Vizille (Isère) à Aiguebelle (Savoie), entre 250 m et 2950 m d’altitude, en solo ou en duo, sur un parcours XXL de 149 km et 11 400 m de dénivelé, c’est le concept de l’Echappée Belle. La 9e édition de cette course à la frontière du trail, du raid et du trek, se déroule du 20 au 22 août.

« On a beaucoup de coureurs qui nous disent qu’ils ont déjà terminé à plusieurs reprises l’UTMB ou la Diagonale des Fous – deux des plus célèbres ultra-trails au monde, aux distances et dénivelés similaires à ceux de l’Echappée Belle, ndlr – mais qu’ils n’arrivent pas à terminer notre épreuve », explique Florent Hubert, le créateur de cette manifestation un peu à part dans l’univers du trail. Et de poursuivre : « C’est une course différente, plus lente. Encore plus que sur d’autres ultras, l’expérience est primordiale. Il faut vraiment parfaitement se connaître pour être finisher. »

© DR

Sauf qu’avec le départ groupé, il est parfois difficile de ne pas se griser, certains étant tentés de suivre le rythme de coureurs un peu plus entraînés qu’eux. « L’an passé, à cause du Covid, on a dû faire des départs en cinq vagues, par niveaux, au lieu d’un seul départ. Et il est intéressant de noter que cela a permis de réduire d’environ 10 % le taux d’abandon par rapport à d’habitude (il oscille sur le grand parcours entre 40 et 70 % selon les conditions météo). C’était certainement parce qu’en partant avec des coureurs de leur niveau, les participants se sont moins cramés d’entrée, à essayer de suivre un rythme qui n’est pas le leur », analyse le président de l’association Echappée Belle. Cette année, il y aura encore trois vagues. Et au-delà de la crise sanitaire, les organisateurs envisagent de pérenniser cette mesure, « d’autant que cela a des impacts positifs sur les ravitaillements, avec des coureurs qui arrivent de façon plus étalée. Cela amène plus de confort, aussi bien aux participants qu’aux bénévoles qui tiennent ces ravitaillements ».

© Jean-Luc Augier

Outre l’Intégrale (149 km/11400 m D+), l’Echappée Belle propose trois autres courses : la Traversée Nord de Belledonne (84 km / 6140 m D+, de Fond-de-France à Aiguebelle), le Parcours des Crêtes (62 km / 4700 m D+), d’Allevard à Aiguebelle, et la Skyrace du Rocher Blanc, un parcours en boucle de 21 km et 2000 m de D+ avec départ et arrivée à La Ferrière (Fond-de-France). Cette dernière épreuve est une nouveauté 2021, constituant selon Florent Hubert « un vrai concentré des difficultés du massif de Belledonne, avec une alternance de parties sur sentiers et hors sentiers, mais toujours plutôt raide et technique. On s’adresse à des coureurs plus explosifs ». La montée jusqu’au Rocher Blanc (2928 m d’altitude) s’effectuera par les lacs des 7 Laux par le chemin nord, un passage au Lac Blanc puis au col de l’Amiante, avant une redescente par le vallon de la Combe Madame jusqu’à Fond-de-France.

Le départ de l’Intégrale 2021 (le grand parcours de l’Echappée Belle) aura lieu vendredi 20 août à 6h, depuis le domaine de Vizille © Bruno Lavit

L’autre nouveauté de cette édition 2021 consiste en un léger changement de parcours de la Traversée Nord, avec une montée dans la magnifique combe de la Grande Valloire, un passage près des 3 lacs, Blanc, Noir et Glacé, poursuivi par un bel enchainement des cols de Valloire (2751m), Comberousse (2669m) et Morétan (2503m). « Il y a un double objectif derrière cette évolution. On veut d’une part renouveler l’intérêt de cette course, et d’autre part prendre en compte les aspects logistiques et environnementaux. En séparant les parcours, il y a moins de concentration de monde au même endroit, et ainsi moins d’impact sur les sentiers.

© Bruno Lavit

Cela amène aussi plus de fluidité aux ravitaillements, même si on en a moins que par le passé. Cela demande plus d’autonomie – en cohérence avec la philosophie de l’Echappée Belle – mais permet aussi moins d’empreinte carbone, car on évite ainsi des déposes en hélicoptère pour l’approvisionnement de ces ravitaillements », justifie Florent Hubert.

Martin Léger

Photo de une : Le parcours flirtant avec les 3000 m d’altitude, les coureurs sont susceptibles de traverser quelques portions encore enneigées, même fin août © DR

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