C’est bientôt l’hiver pour les Bleus du ski

La traditionnelle journée de présentation des équipes de France de ski et de snowboard aux médias et aux partenaires de la Fédération Française de Ski se déroulait hier à Paris, dans le cadre cossu du Pavillon Gabriel, à deux pas de l’Élysée. L’occasion pour la centaine d’athlètes présents d’affirmer leurs ambitions pour l’hiver à venir, malgré l’absence de grands rendez-vous (hormis les championnats du monde de biathlon).

Bien sûr, l’hiver est encore loin, comme nous le rappelaient les conditions météo quasiment printanières sur Paris. Il n’empêche, en revoyant les grands moments de la saison dernière (du titre mondial d’Alexis Pinturault en combiné aux globes de cristal décrochés par Perrine Laffont en ski de bosses, en passant par la première victoire de Quentin Fillon-Maillet en biathlon ou la belle médaille de bronze du relais français en ski de fond aux championnats du monde) diffusés sur l’écran géant, on s’est vite remis dans le bain du Grand Cirque Blanc, et on s’imaginait déjà à Solden, dans un peu moins de deux semaines, pour l’ouverture de la coupe du monde de ski alpin.

Avec 100 podiums dont 25 victoires et quatre globes de cristal en coupe du monde (Pinturault en combiné, les bosses et le général du freestyle pour Perrine Laffont, le skicross pour Bastien Midol) et 14 médailles dont 4 titres sur les championnats du monde, Michel Vion et Fabien Saguez, respectivement président et directeur technique national de la Fédération Française de Ski, avaient de quoi se réjouir des résultats de leurs athlètes lors de l’hiver 2018-19.

Après la présentation « officielle », les quelque 110 athlètes présents, dont la Bornandine Tessa Worley, leader de l’équipe de France féminine de ski alpin, ont répondu aux questions des 115 journalistes accrédités pour cette journée © Martin Léger

Pour autant, « même si la Fédération se porte bien grâce à nos résultats sportifs, on est toujours là à chercher 200 000 euros. Ce n’est pas une grosse somme par rapport à un budget global de 18 millions d’euros, mais ça manque pour être vraiment serein », estimait Michel Vion. Surtout que, « de plus en plus, on doit aller chercher la neige en Australie, au Chili ou en Norvège, bref que des voyages qui ne coûtent pas cher », rappelait avec une pointe de second degré Fabien Saguez. Sans oublier les premiers repérages en vue des Jeux olympiques de Pékin 2022, « pour prendre la température, et en l’occurrence ça caille, avec du vent et peu de neige » affirmait le DTN, décidément en verve, avant d’ajouter, au premier degré cette fois, que les stations des environs de la capitale chinoise accueilleraient dès cet hiver les premiers « test events » pré-olympique (en l’occurrence en ski alpin, une descente et un super-g messieurs les 15 et 16 février 2020 à Yanqing).

Comme à l’accoutumée, les quelque 110 athlètes des équipes de France A ont défilé sur la scène du Pavillon Gabriel. En nombre pour certains groupes (ski alpin messieurs, biathlon et ski freestyle notamment), en effectifs beaucoup plus réduits pour d’autres ( ski alpin dames ou snowboard), voire réduits à la portion congrue pour le combiné nordique et le saut à ski… avec seulement deux athlètes (une sauteuse et un combiné ) !

Des clips retraçant les principaux exploits des Bleus du ski durant l’hiver 2018-19 étaient diffusés en préambule de la présentation des athlètes sur la scène du Pavillon Gabriel © Martin Léger

Interrogés par les maîtres de cérémonie (en l’occurrence Elisa Lukawski, la présentatrice de l’émission Chalet Club sur Eurosport et Alexandre Pasteur, le commentateur phare du ski sur France Télévisions), les athlètes ont livré leurs ambitions pour la saison à venir… et quelques bons mots au passage. On retiendra notamment celui de Jean-Fred Chapuis, répondant à une question sur l’ambiance au sein de l’équipe de France de skicross : « Elle est très mauvaise. Bon là, on ne s’est pas tapés dessus parce qu’on se disait qu’il faudrait être présentables pour cette journée… » Avant d’ajouter, plus sérieusement, que « lorsqu’on ambitionne d’être numéro 1 mondial, il faut déjà être numéro 1 français », tant la concurrence est dense au sein de cette équipe, qui l’hiver dernier, a raflé le titre de champion du monde (avec François Place) et les deux premières places au classement final de la coupe du monde (Bastien Midol devant Jean-Fred Chapuis).

On a aussi aimé la « passe d’armes » entre les biathlètes. À Martin Fourcade, qui expliquait « espérer revenir à [son] meilleur niveau afin de pouvoir contester le leadership de l’équipe aux mecs qui [l’]ont sacoché (sic) tout l’hiver dernier », Quentin Fillon-Maillet répondait, en fixant malicieusement du regard le quintuple champion olympique :  » Ce qui a changé l’hiver dernier ? Bah je suis passé devant Martin ! » Vivement l’hiver, le vrai !

Martin Léger

Photo de une : Les athlètes des différentes disciplines – ici les biathlètes – se sont succédés sur la scène du Pavillon Gabriel, à Paris © Martin Léger

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