Le Grand-Bo vu d’en haut !

Ces dernières semaines, le Grand-Bornand a accueilli trois événements d’importance autour du parapente : Back to Grand Bo, le championnat belge et le championnat de France. Il faut dire que la station des Aravis est un spot idéal pour le vol libre, et ce aussi bien pour les novices que pour des pilotes confirmés. Présentation par Maeva Giacometti, triple championne de France de parapente (2005 à 2007), Bornandine depuis 2005.

Actumontagne : Pourquoi vous êtes-vous installée au Grand-Bornand, alors que vous êtes originaire de Barcelonnette, autre site de parapente prisé ?
Maeva Giacometti : Je faisais mes études à Grenoble. Un ami avait repris l’école de parapente du Grand Bornand. J’y suis venue en tant que monitrice de parapente. Aujourd’hui, je suis chargée de communication pour Gradient, une marque de parapente basée à Annecy. Le site du Grand Bornand – le Lachat – est juste parfait en termes d’aérologie, avec son exposition en Sud-Ouest, pile face à la brise qui remonte de la montagne. De plus, ce n’est pas surfréquenté comme à Annecy, et il y a une vraie vie de village, très agréable.

Maeva Giacometti © LPM Photographies

Actumontagne : Quels types de vols peut-on faire ici ?
Maeva Giacometti : On démarre du Lachat, dont le sommet est à 2050 m d’altitude. Il est accessible directement en télésiège, été comme hiver. Sinon, on a aussi un accès assez rapide à pied depuis le col du Chatillon (qu’on rejoint lui en voiture). Comme sur la plupart des sites de parapente, les débutants volent le matin ou en fin de journée, lorsque le soleil ne chauffe pas encore (ou plus) trop, et qu’il y a donc moins d’ascendances thermiques et de turbulences. Ils vont se poser directement au village du Grand-Bornand, 1000 mètres plus bas. Les pilotes confirmés peuvent eux voler toute la journée. Les possibilités sont quasi infinies, vers Annecy, Chamonix, les Aravis voire des allers-retours en direction de Grenoble. En général, le matin, on vise plutôt les faces Est dans les massifs du Bargy et du Jalouvre. Un peu plus tard dans la journée, lorsque le soleil éclaire les faces Ouest, on peut voler dans toute la chaîne des Aravis.

© Maeva Giacometti

Actumontagne : Le site est aussi réputé pour les vols de distance…
Maeva Giacometti : Oui, parce que pas trop turbulent. Étant plus haut qu’au col de la Forclaz de Montmin (le site d’Annecy), on peut décoller plus tôt dans la journée, dès 9h. Avec Cédric Nieddu et Pierre Naville, on a d’ailleurs créé il y a quelques années un évènement autour du vol longue distance, « Back to Grand Bo ». C’est un peu moins contraignant qu’une compétition classique, dans la mesure où les pilotes volent quand ils veulent (pendant la semaine que dure l’événement). Le but est d’aller le plus loin possible et de revenir se poser au Grand-Bornand. On prend en compte les deux meilleurs vols de la semaine. Au début, on prenait juste en compte la distance absolue. Depuis l’an passé, on a instauré un système de camembert – selon la direction dans laquelle on s’élance, on gagne plus ou moins de points – afin d’éviter que les pilotes fassent tout le temps le même vol. Cette année, avec les conditions assez exceptionnelles, pas mal de pilotes ont réussi à passer à 300 mètres au-dessus du mont Blanc !

Propos recueillis par Martin Léger

Photo de une ©Maeva Giacometti

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