La deuxième édition de la Grande Bambée, un trail de 44 km et 2700 m de dénivelé (pour le grand parcours), se déroule dimanche 4 septembre à la Giettaz. Ses atouts ? Un parcours tracé essentiellement sur des petits sentiers en balcon, avec le mont Blanc en toile de fond, et l’ambiance très conviviale et familiale.
« Ce trail est idéal pour s’offrir un beau défi : il est certes exigeant sur la durée et assez technique, mais avec tout de même quelques phases où on peut courir en étant plus relâché. Il ne s’adresse pas à des débutants qui voudraient réaliser leur premier trail de montagne, mais plutôt à des coureurs aguerris qui cherchent une passerelle vers des épreuves longue distance d’au moins 70-80 km », estime Pierre-Yves Boulet, spécialiste des trails « ultras », qui a participé à la première édition de la Grande Bambée l’an passé.
Au-delà de l’exploit sportif, la Grande Bambée a séduit les quelque 150 inscrits de 2021 par « un parcours magnifique, tout en balcon, souvent sur des crêtes, et presque exclusivement sur du sentier monotrace, selon Xavier Bouchex, l’un des bénévoles de l’organisation de cette épreuve. On évolue en majorité dans les alpages, avec des vues grandioses sur le mont Blanc et la chaîne des Aravis ». Sans oublier la Pierre Menta, le Charvin, le Grand et le Petit Croisse Baulet (ces deux derniers sommets dominant Cordon et où la course passe, directement ou à proximité). « Le côté sympa, c’est qu’on voit en permanence le prochain point de passage. C’est quelque chose qui booste », complète Pierre-Yves Boulet.
Et cette petite motivation supplémentaire est plutôt bienvenue, « parce que ça monte fort dès le départ, les premiers kilomètres sont très durs. Il ne faut vraiment pas partir trop vite », conseille le trailer qui connaît bien ces chemins (il était auparavant animateur à l’office du tourisme du Val d’Arly, à Flumet). Les singles caillouteux dans les Aravis et les descentes exigeantes demandent aussi de garder presque en permanence sa concentration. « On peut tout de même se relâcher après 16 km, lorsqu’on repasse par le village de la Giettaz et qu’on se dirige vers le pied du domaine skiable, sur une portion de 3 km en faux-plat, très agréable. C’est un endroit où on peut reprendre pas mal de temps sur ceux qui seraient partis trop fort , assure Pierre-Yves Boulet. Selon comment vous passerez la deuxième portion « roulante », aux trois quarts du parcours (entre la descente du Petit Croisse Baulet et la remontée au col du Jaillet), vous saurez si vous allez bien finir… ou si les derniers kilomètres risquent de se transformer en calvaire. »
Mais quoi qu’il arrive, vous pourrez compter sur les encouragements des 80 à 90 bénévoles qui contribuent au succès de la manifestation. « Les participants de l’an passé les ont trouvé très souriants et accueillants. On veut vraiment avoir une ambiance bon enfant, quasi familiale, avec un repas d’après-course de qualité et de proximité, à la bonne franquette », conclut Xavier Bouchex.
Martin Léger
Pratique : Deux parcours plus accessibles sont aussi proposés : la Petite Bambée (16 km/920 m de dénivelé) et la Bambée (28 km / 1780 m D+). Quant à la Grande Bambée, elle peut se réaliser en solo ou en duo (le premier relayeur fait la Petite Bambée, le second la Bambée).
Bambée, vous avez dit bambée ?
La bambée désigne une balade plutôt longue et intense. On utilise notamment ce terme en ski de randonnée, pour qualifier une sortie particulièrement éprouvante, du fait de sa durée importante et/ou de la (mauvaise) qualité de la neige. Par extension, on l’utilise aussi dans le domaine de (l’ultra) trail.