La correspondance des frères Champollion aux Archives de l’Isère

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Pas moins de trois expositions vont célébrer en Isère le déchiffreur des hiéroglyphes, aux Archives départementales (17/09-16/12), au musée Champollion (2/10-22/05/23) et au Musée Dauphinois (3/11-30/11/23). Celle aux Archives départementales est déjà visible. Elle présente pour la première fois la correspondance entre Jean-François Champollion et son frère aîné et mentor Jacques-Joseph, acquise par le Département en 2001, en même temps que la maison de Vif, devenue le musée Champollion.

Composé de 60 volumes comprenant près de 700 lettres, notes manuscrites, imprimés et diverses pièces, ce fonds exceptionnel, encore jamais montré au grand public et peu étudié par les chercheurs en raison de sa fragilité, éclaire bien sûr le travail scientifique des deux frères sur l’égyptologie. Il dévoile les liens affectifs et intellectuels qui les unissent, sur une période de 25 années jusqu’à la mort prématurée de Jean-François en 1832. Enfin, ces documents, en cours de numérisation -deux volumes à ce jour en accès libre sur le site Internet des Archives départementales-, témoignent du contexte socio-politique agité de l’époque, entre Empire napoléonien et Restauration monarchique, dans lequel les deux frères auront parfois maille à partir.

L’exposition montre le rôle essentiel qu’a joué Jacques-Joseph, féru de la période antique et professeur de littérature grecque, dans la formation de son cadet et sa passion pour l’Egypte. Celui que l’on appelait Champollion-Figeac oeuvra aux côtés de son génie de frère au caractère impétueux, pour constituer autour de ses travaux un réseau de savants et de politiques protecteurs. Parmi ces derniers, le mathématicien et physicien Joseph Fourier, membre de la fameuse campagne d’Egypte de Napoléon et préfet de l’Isère sur nomination de l’Empereur.
« Les frères Champollion, la correspondance dévoilée » évoque bien sûr le processus de déchiffrement des hiéroglyphes dont l’aboutissement se produit en septembre 1822, prenant de cours son concurrent Thomas Young, grâce à sa maitrise de la langue copte. Elle embarque les visiteurs dans ses voyages d’étude en Italie et dans son voyage en Egypte de 1828 à 1829.

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