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Deux téléskis à l’abandon démontés à Granier-sur-Aime

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Il y a un peu moins de deux semaines (vendredi 2 juin), des équipes techniques de la Société d’Aménagement de la Plagne (SAP) ont démonté deux téléskis inexploités depuis 2017 à Granier-sur-Aime, une commune située à 1250 m d’altitude, sur le « Versant du Soleil » (soit le versant opposé à celui où se trouve le domaine de La Plagne). Il s’agit du téléski débrayable Chavonne, construit en 1984, qui s’étirait sur 825 m de long et 271 m de dénivelé, entre 1390 m et 1661 m d’altitude, et du Baby, un petit téléski débutant de 100 m de long. Ils desservaient cinq pistes, mais, n’étant plus aux normes, leur mise à niveau et maintien en activité n’étaient plus rentables, d’autant plus dans un contexte où les hivers moins enneigés sont plus fréquents que par le passé.

73 remontées à l’abandon répertoriées par DSF en 2020

Cette opération, dont les coûts ont été intégralement pris en charge par la SAP, s’inscrit dans la feuille de route environnementale de Domaines Skiables de France, le syndicat professionnel des exploitants de domaines skiables en France. Le démontage des remontées mécaniques à l’abandon (73– 69 téléskis et 4 télésièges – répartis sur 46 sites) fait en effet partie des 16 éco-engagements pris par DSF lors de son congrès d’octobre 2020.

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La SAP (Société d’Aménagement de la Plagne) s’est chargée du démontage du téléski de Chavonne à Granier-sur-Aime, vendredi 2 juin 2023 © DSF

« Des dizaines de remontées mécaniques sont construites, déplacées ou démontées chaque année dans le cadre de l’amélioration continue des domaines skiables en France, explique Alexandre Maulin, le président de DSF. En l’espace de 20 ans, le nombre de remontées mécaniques a été réduit de 16,5%, passant de 3700 appareils en 2010 à 3089 en 2022, sans diminuer le nombre de pistes. Progrès de la technique oblige, on rationalise pour proposer davantage de débit avec moins d’appareils. Ici on parle d’autre chose : un téléski s’est arrêté et plus personne n’était là pour le démonter. C’est là que nous sommes intervenus. C’est la cinquième fois depuis la création des éco-engagements que des professionnels de l’aménagement apportent conjointement et bénévolement leur concours pour rendre à la nature et à la pâture, un site où le ski s’est arrêté. A chaque fois les démontages ont lieu dans des villages où la vie continue et se développe, mais où le ski s’est retiré sans avoir créé une véritable station touristique. En aucun cas ce ne sont des stations fantômes ! »

D’autres téléskis à l’abandon avaient déjà été démontées grâce au concours bénévole d’adhérents de Domaines Skiables de France, comme ici le téléski du Crêt, à Saint-Jean-de-Sixt, en septembre 2021 © DSF – Alternative Media

A noter que l’ensemble des pylônes, câbles, poulies et perches ont été évacués pour être réutilisés dans trois stations : Manigod (Haute-Savoie), Valmorel et… Le Granier (Savoie). La gare de départ du téléski de Chavonne fait l’objet d’une opération distincte, afin de rendre définitivement le site à la nature.

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