Cet hiver, Megève entend tenir sa promesse d’être une bulle de sérénité et de bonheur pour ses hôtes. La destination qui vit à l’année a prouvé depuis le début de la crise sanitaire combien elle sait s’adapter aux circonstances, innover et préserver son ADN. Explications avec Hélène Madec, directrice de Megève Tourisme.
Actumontagne : Dans quel esprit abordez-vous cette saison d’hiver pas comme les autres ?
Hélène Madec : Motivés et confiants sur notre capacité à nous adapter et à rebondir ! Notre stratégie est la même que celle mise en place il y a plusieurs mois, et qui a fait ses preuves l’été dernier et cet automne pour la 3e édition de Toquicimes. Jusqu’au jour J de notre événement autour de la cuisine de montagne, nous n’avons cessé de revoir notre copie et d’être imaginatifs ! La veille, il a fallu passer de tables de dix convives à six, refaire les plans de table, réorganiser les flux de visiteurs… Nous avons accueilli en toute sécurité plus de 10 000 personnes sur quatre jours, une centaine de chefs, plus de 40 producteurs ! Alors, pour cet hiver 2021, certes imprévisible, notre ligne de conduite ne change pas, d’autant que notre village est ouvert à l’année : innovons et soyons agiles afin de tenir à nos hôtes la promesse d’un rendez-vous hivernal ressourçant, pétillant, bienveillant.
Actumontagne : Quels sont les leviers que vous actionnez pour rassurer les vacanciers ?
Hélène Madec : Il y en a trois principaux. Celui d’abord de la sécurité sanitaire. Nous sommes vraiment rodés après l’été et l’automne derniers, saisons au cours desquelles nous avons pu maintenir à de rares exceptions près, notre programmation d’événements et d’animation, moyennant des réajustements pour permettre la distanciation sociale. Nous avons prouvé le sérieux de nos protocoles sanitaires et les aménagements en conséquences. Au Palais, par exemple, les portes sont devenues coulissantes, il y a du gel partout et l’équipe fournit des masques à ceux qui n’en n’ont pas. À l’office de tourisme, on a séparé les flux entrants et les flux sortants. Certains hôtels ont instauré la prise de température à l’entrée (sur la base du volontariat), les moniteurs de ski vont faire des départs de cours décalés. Une plateforme numérique favorise le clic & collecte chez les commerçants.
Actumontagne : Garantissez-vous aussi le remboursement des réservations et autres activités ?
Hélène Madec : C’est le deuxième levier de réassurance. Nous encourageons les clients à réserver leur séjour à l’avance, car ils peuvent bénéficier d’un report de date ou seront remboursés si jamais, en lien avec le Covid-19, ils ne pouvent pas venir. Idem pour le festival Jazz à Megève annulé l’hiver dernier et reprogrammé du 2 au 4 avril prochain avec les mêmes têtes d’affiche (Ibrahim Maalouf et Pink Martini). La billetterie fonctionne. Nous ferons tout pour maintenir ce temps fort en réduisant la jauge au besoin. Car, et c’est notre troisième levier, nous voulons aussi rassurer nos clients sur la qualité de leur expérience à Megève cet hiver. Nous devions faire un événement mi-décembre autour des sports d’hiver pour repositionner notre destination sur ce créneau-là. Nous l’avons transformé en rendez-vous récurrent sur le principe de nos collections thématiques de l’été dernier en partenariat avec les socio-professionnels. Elles ont fait un carton. Tout au long de l’hiver, les vacanciers, en séjour ou à la journée (excursionnistes), vont pouvoir s’initier tous les jours à une discipline différente : ski de fond, ski de rando, fatbike, chiens de traîneau, patinage…
Actumontagne : Pouvez-vous nous citer quelques nouveautés ?
Hélène Madec : L’Edelweiss Ski Mountain (12/02), une course nocturne de ski de rando mêlant amateurs et pros. Elle a été imaginée par Mathéo Jacquemod (multiple champion du monde de ski alpinisme et double vainqueur de la Pierra Menta) et le club des sports. La cheffe triple étoilée Anne-Sophie Pic prend les commandes de la nouvelle table gastronomique de l’hôtel Four Seasons : La Dame de Pic-Le 1920. Ou encore l’ouverture du Domaine de Meztiva, à côté du Palais. Il comprend le premier hôtel Novotel des Alpes**, et huit commerces, dont plusieurs de bouche, Megève ayant une expertise reconnue du champ à l’assiette, grâce à des producteurs, des artisans et des cuisiniers talentueux.
Des photos méconnues de Megève
Le photographe humaniste Willy Ronis (1910-2009) aimait aussi la montagne et ses grands espaces. L’espace culturel du Palais accueille une exposition intitulée Willy Ronis, de Paris à Megève, réalisée à partir de la donation qu’il a faite à l’État en 1983. Co-produite par le Jeu de Paume et la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, elle dévoile plusieurs images rares de Megève où il aimait skier et où il réalisa deux campagnes photographiques dans les années 30, dont une pour l’école de ski de son ami André Ledoux.
Jusqu’au 31 mars tous les après-midis sauf le lundi. Entrée payante. Gratuit pour les – de 16 ans.