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Les champions et le cinéma

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La nouvelle exposition de la Maison des JO à Albertville explore les relations entretenues entre les champions olympiques et le 7e art. Elle dévoile une filmographie riche et légère, dans laquelle six héros de l’Olympe blanc se détachent. Ephémères ou assidus, leurs parcours cinématographiques témoignent avec force de l’amour que sport et cinéma se vouent depuis deux siècles. 

 « L’idée de cette exposition temporaire est née pendant les Jeux de Turin, lors d’une rencontre entre Francis Gabet, le directeur du Musée olympique de Lausanne, Aldo Audisio, le directeur du Musée de la montagne à Turin et moi-même », explique Claire Grangé, directrice de la Maison des jeux olympiques. Un thème porteur tant sport et cinéma entretiennent des liens étroits. Les films autour des disciplines sportives sont légion dans l’histoire du 7e art où boxe, sports d’équipe et sports d’hiver ont les faveurs des fictions et des documentaires. Les thèmes de prédilection de ces œuvres cinématographiques, mémorables ou non ? L’amour, la gloire et la tragédie, explorés tantôt sous l’angle de la comédie, du thriller ou du drame. L’exposition passe en revue les films traitant de l’olympisme et les fictions sur les sports d’hiver, à l’appui de la riche collection d’affiches du musée de la montagne de Turin, dont celles de Stade blanc (1928), Vertige blanc(1956), 13 jours en France de Claude Lelouch (1968), la Descente infernale avec Robert Redford ou encore le drôlissime Rasta Rockett (1993), relatant l’épopée à peine romancée de l’équipe jamaïcaine de bobsleigh… 

Dans ces longs métrages, les vedettes sportives jouent souvent les figurants de luxe, parfois les premiers rôles, avec plus ou moins de réussite, il faut bien le dire ! Le ski et le patinage artistique ont donné au cinéma quelques unes de leurs plus grandes stars. L’exposition explore les parcours cinématographiques de six d’entre elles. D’un côté, quatre skieurs : Toni Sailer, alias l’éclair noir de Kitzbühel, premier triple médaillé olympique (JO de 1956), Jean-Claude Killy, l’autre triple médaillé olympique (JO de 1968), qui participe à plusieurs films et décroche même en 1972, le rôle principal aux côtés de Vittorio de Sica dans Snow Job (28 secondes pour un hold-up), Gustav Thöni, médaillé d’or et d’argent à Sapporo (1972) et à Innsbruck, et son compatriote Alberto Tomba, multi-médaillé olympique en 1988, 1992 et 1994, dont les réalisateurs exploiteront la veine humoristique et le sex-appeal…  De l’autre, deux patineuses de légendes, Sonja Henie et Katarina Witt. Première star féminine du sport olympique, la petite patineuse norvégienne, devenue citoyenne américaine, accomplit une très belle carrière à Hollywood. Quant à la grande Katarina, elle aussi creva l’écran dans les années 90, avant de se reconvertir en femme d’affaires.

Les auteurs d’Etoiles olympiques, le cinéma des champions, ont eu la bonne idée d’interroger ces champions-acteurs  –sauf Sonja Henie, disparue en 1969- sur leur expérience cinématographique. Leurs propos ont été enregistrés durant l’été 2007. Autre initiative que salueront les fans, la présentation d’un objet symbolisant chacun d’eux, comme la cultissime robe rouge de Katarina Witt dans Carmen. Présentée à Turin l’hiver dernier, l’exposition s’installe jusqu’en novembre 2009 à Albertville. A signaler, qu’à partir de cet été, la Maison des JO consacre une salle entière aux prochains Championnats du monde de Val d’Isère.                                                                 Sophie Chanaron

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