Après la saison blanche en 2020-21, les stations de ski françaises retrouvent des couleurs cet hiver. Selon les chiffres de l’Observatoire National des Stations de Montagne ANMSM/Atout France, le taux d’occupation des hébergements de l’ensemble des massifs français atteint ainsi 87 % pour les vacances d’hiver qui viennent de s’achever, en hausse de cinq points par rapport à l’hiver 2019-20, qui était partie pour être une saison record avant d’être brutalement stoppée au 15 mars par le Covid. En dépit d’un enneigement hétérogène selon les massifs, le taux d’occupation est lui très équilibré : 87 % dans les Alpes du Nord, 84 % dans les Alpes du Sud et 83 % dans les Pyrénées. Même chose avec l’altitude : 87 % d’occupation dans les stations situées au-dessus de 1300 m, 83 % pour celles en-dessous (mais ces dernières enregistrent la plus forte progression – + 6% – par rapport à l’hiver 2019-20).
En termes de clientèle étrangère, les Britanniques, interdits de séjour pendant les vacances de Noël et en janvier, ont retrouvé leur appétence pour les stations françaises une fois les restrictions de voyage levées. Ils retrouvent, à l’issue des vacances de février, leur première place en matière de fréquentation internationale, avec 26,4 % des nuitées (un chiffre toutefois en recul de 5 % par rapport à 2019-20), devant les Néerlandais (18%) et les Belges (12 %).
Notez aussi que le ski alpin reste l’activité numéro 1 pendant les vacances d’hiver, qui concentrent 36 % des journées-skieurs de l’ensemble de la saison. Preuve de cet engouement pour le ski alpin : la progression de 11 % pour les ventes de cours en ligne (par rapport à 2019-20), selon les données du Syndicat national des moniteurs de Ski Français (qui représentent les ESF). Les promenades en raquettes, à pied et en chiens de traîneaux – annoncées en hausse par rapport à 2019-20 – trustent le podium des activités « hors-ski ».
Pour Jean-Luc Boch, président de l’ANMSM (Association nationale des maires de stations de montagne) : “Les Français, mais aussi la clientèle étrangère, ont une nouvelle fois plébiscité la montagne pour leurs vacances d’hiver, et ce malgré une situation sanitaire qui n’était pas stabilisée. C’est une immense bouffée d’oxygène pour tout l’écosystème de la montagne. La suite de la saison, et notamment les vacances de Printemps, reste pour le moment plus incertaine au regard de l’actualité, avec pour l’instant un retard des réservations, notamment concernant les clientèles internationales ».
Photo de une : © Martin Léger