En déplacement en Savoie dans le cadre du 2e conseil interministériel du tourisme du quinquennat, où il a inauguré l’usine de Poma à Gilly-sur-Isère, le Premier ministre a réaffirmé l’objectif de la France d’atteindre les 100 millions de visiteurs internationaux en 2020 et les 50 millards d’euros de recettes touristiques, contre 40 actuellement. Indispensable pour consolider son rôle de première destination mondiale du tourisme.
Edouard Philippe a ainsi indiqué que la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) allait amplifier son intervention avec 500 millions d’euros de fonds propres, contre 400 initialement prévus sous la présidence de François Hollande sur cinq ans. Soit une rallonge de 100 millions d’euros pour aider aux financements de projets touristiques d’ici à 2022, en mesure de générer 3,5 milliards d’euros d’investissement dans ce secteur gros pourvoyeur d’emplois.
Atout France, l’organisme en charge de la promotion de la France, et organisateur du salon Grand Ski, les 23 et 24 janvier prochain, se voit allouer des moyens supplémentaires : 15 millions d’euros afin d’accroître sa mission d’ingénierie, en plus de sa mission de promotion.
Mutualiser actions et moyens
Un « front office » va réunir Atout France, la CDC, la future agence nationale des territoires, les collectivités, « centrales dans ce co-pilotage », pour mutualiser les actions et les moyens. Et notamment en montagne, dans le domaine de l’hébergement de loisirs, afin de lutter contre les lits froids. « Ce futur « front office » commencera par suivre en particulier une dizaine de stations de manière expérimentale – dont plusieurs sont d’ailleurs en Savoie. Quelle est l’idée ? Elle est de sélectionner des communes et les accompagner dans la réhabilitation de leurs hébergements touristiques marchands. Dès le premier semestre 2018, dix communes expérimenteront cette nouvelle méthode. Grâce à cette première expérience, nous pourrons alors agir à une autre échelle », a expliqué le Premier ministre.
Les acteurs de la montagne sur leur faim
Domaines Skiables de France a réagi positivement à ces annonces, regrettant toutefois que les mesures sur l’immobilier de loisirs en montagne concernent essentiellement les lits anciens. « Nous avons fait des propositions pour que les lits neufs, qui continuent d’être réalisés en station, le soient sur un mode plus durable. Il faut construire des lits qui restent durablement dans le circuit locatif et apporter une solution pour éviter que les ensembles cohérents d’appartements existants ne soient vendus à la découpe. Nous espérons que la mission d’inspection annoncée sur les lits froids prendra en considération les propositions que nous avons faites », a déclaré dans un communiqué Pierre Lestas, président de DFS.