Le leader mondial de la raquette à neige, TSL Outdoor, persiste et signe ! Alors que la majorité des équipementiers délocalisent progressivement leurs productions en direction de l’Asie ou des pays de l’Est, la PME haut-savoyarde poursuit la fabrication de ses raquettes dans l’Hexagone.
«Nous sommes les irréductibles Gaulois ! », constate Philippe Gallay, pdg de l’entreprise estimant qu’il est encore possible de produire en France. « La proximité nous permet d’être beaucoup plus réactifs sur les commandes et de livrer nos clients sous cinq jours, dès que la neige tombe. Si les produits venaient d’Asie, il faudrait attendre cinq semaines. Il faut garder en tête le service client ». D’autres atouts du made in France sont aussi évoqués : l’emploi local, limitation des émissions de gaz à effet de serre par des transports limités…
Pour faire savoir à ses clients que ses raquettes sont 100% françaises, TSL Outdoor a décidé d’apposer sur chaque paire, un macaron arborant, outre l’illustration d’un village savoyard, la mention « Made in France ». Si l’entreprise annecienne s’est diversifiée ces dernières années dans les lampes frontales ou le textile, elle réalise encore 80% de son chiffre d’affaires dans le domaine des raquettes à neige. Un secteur toujours porteur. « Nous continuons à progresser sur le marché français sous les effets conjugués du vieillissement de la population ou encore de l’intérêt croissant pour les activités douces et respectueuses de l’environnement», indique Donaïg Moisan, en charge du marketing. «Idem en Suisse, en Italie, dans les pays scandinaves et en Europe de l’Est ». En Autriche et en Allemagne, c’est plus difficile, le marché étant dominé par les raquettes tubulaires en métal, créneau sur lequel TSL est challenger. La marque s’est néanmoins lancée dans la raquette métal. L’an dernier, pour percer sur le marché nord-américain, fermé aux marques étrangères et hermétiques aux raquettes plastique, elle a créé une filiale de production de raquettes tubulaires. Installée dans le Vermont, cette structure emploie moins d’une dizaine de personnes. Encore très modeste, le chiffre d’affaires de TSL Outre-Atlantique devrait progresser cette année, les grandes chaînes de magasins de sport référençant désormais la marque.
S.C.