Aéroport de Grenoble Alpes

Grenoble Alpes Isère, chaînon essentiel vers les stations de ski

L’activité bat son plein à l’aéroport Grenoble Alpes Isère, où cette saison les dessertes sont quasi quotidiennes. La plateforme du pôle alpin de VINCI Airports a aussi réaménagé la zone arrivées des passagers, principalement des vacanciers britanniques, fans des sports d’hiver. À la clé, un espace plus accueillant et un parcours de sortie plus fluide. Les explications avec son directeur, Pierre Marnotte.

Comment se présente la saison 2023-2024 pour l’aéroport Grenoble Alpes Isère, propriété du Département de l’Isère ?

Nous tablons sur un trafic au moins équivalent à l’an dernier, où 240 000 passagers ont transité par notre plateforme iséroise. Une belle performance pour la première saison complète post-Covid. Elle a permis de montrer à nos clients, les compagnies aériennes, et aux passagers, que l’aéroport Grenoble Alpes Isère était parfaitement opérationnel. Une dizaine de compagnies aériennes opèrent cet hiver à l’aéroport, ce qui est assez exceptionnel pour la taille de notre infrastructure, dont l’offre de vols commerciaux a été renforcée. Ainsi, entre le 2 décembre et la fin avril, l’aéroport isérois va desservir 18 destinations, parmi lesquelles Londres, Édimbourg, Dublin, Rotterdam, Varsovie ou encore Vilnius. J’invite les Isérois à décoller de notre aéroport pour profiter des richesses touristiques et culturelles de ces grandes villes lors des prochaines vacances d’hiver (du 17 février au 4 mars pour la zone A) !

La refonte de la zone arrivées est votre grande nouveauté. Pourquoi ce réaménagement ?

Un aéroport est une infrastructure en évolution constante, par rapport au trafic passagers, aux besoins des compagnies, à l’élévation des standards d’accueil, ou encore à l’évolution du cadre réglementaire. L’an prochain, une nouvelle réglementation européenne va entrer en vigueur. Elle vise à rendre plus efficaces les contrôles des passagers hors espace Schengen. Ces derniers représentent 90% du trafic de notre aéroport. La mise en conformité réglementaire de notre infrastructure nécessitait de modifier les outils des services de douanes. Nous en avons profité aussi pour moderniser notre terminal en améliorant l’expérience passagers et la gestion des flux à l’arrivée.

C’est-à-dire concrètement ?

Nous avons reconverti un bâtiment technique existant en terminal d’arrivées réservé aux passagers hors Schengen, qui s’ajoute à la zone dédiée aux vols Schengen, et avons travaillé en étroite collaboration avec le service des douanes. Cinq nouvelles aubettes (ndlr : kiosques dans lesquels officient deux agents) ont pris place dans la zone de contrôle, contre deux auparavant. Aujourd’hui, quelque 600 passagers peuvent être contrôlés en simultané. C’est trois fois plus qu’auparavant. Et cela dans une zone sécurisée plus spacieuse et plus agréable pour les passagers, avec notamment un nombre de toilettes, passées de quatre à onze, et une nurserie.

Le transport aérien est souvent pointé du doigt pour son impact environnemental. Que répondez-vous à ses détracteurs qui appellent à privilégier le train ?

Nous n’opposons pas les modes de transport entre eux. Ils sont complémentaires. Pour acheminer facilement quelque 200 000 touristes britanniques vers les stations de ski, l’avion prime sur le train. Je rappellerais que les constructeurs aéronautiques, les compagnies aériennes et les aéroports se sont engagés de longue date dans une démarche de transition écologique et de décarbonation. Pour l’aéroport Grenoble Alpes Isère, cet engagement remonte à 2016. En 2019, l’aéroport isérois a obtenu sa certification ISO 14 001, renouvelée en 2022. La même année, il a décroché le niveau 3 (sur 5) de l’Airport Carbon Accreditation (ACA), validant ses efforts de réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre entre 2019 et 2022. Nous poursuivons notre transition et visons le zéro net émission carbone en 2030.

Vous soulignez aussi combien l’aéroport est essentiel à l’attractivité du territoire et à l’économie locale. On parle de 150M€ de retombées annuelles. Vous confirmez ?

L’aéroport emploie une quarantaine de salariés permanents et 300 intérimaires en haute saison, des emplois non délocalisables. Il génère effectivement une forte activité économique locale -combien-. Il fait travailler des commerçants, des transporteurs et de nombreuses entreprises de la région. Le réaménagement du terminal cette année (1,5M€), par exemple, a mobilisé une cinquantaine de sociétés de la région de début mai à fin novembre. Notre en enjeu est de faire vivre cette infrastructure, qui a toute sa pertinence dans l’acheminement des clientèles touristiques l’hiver. Son exploitation l’été est une piste de travail avec les autres acteurs du tourisme, face à l’engouement pour la montagne estivale. De nouvelles opportunités de voyage vers l’international pourraient alors s’ouvrir pour les Isérois.

art part

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