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La première cabine Poma dans le ciel de New York

C’était l’attraction du dernier Salon de l’Aménagement de la montagne à Grenoble en avril dernier où l’une des deux cabines du futur tramway de New York reliant Roosevelt Island et Manhattan, trônait sur le stand Poma. Le constructeur vient d’installer la première sur ses câbles et procède à des tests dans les airs new-yorkais. Sa jumelle devrait prendre place à son tour ces prochains jours en vue d’une ouverture au public courant novembre. Une réalisation vitrine pour le constructeur français, spécialiste du transport par câble en station de ski, qui multiplie les projets en milieu urbain.

Si les sports d’hiver constituent encore près de 70% de ses débouchés, le Français Poma, spécialiste mondial du transport par câble racheté en 2000 par le groupe italien Seeber, décroche de plus en plus de projets d’installations en centre-ville. Ce second semestre 2010, le constructeur basé à Voreppe près de Grenoble, finalise ainsi deux projets majeurs, illustrant cette diversification opportune : le plus grand téléphérique du monde à Rio au Brésil et le tramway aérien de New York, qui va assurer la liaison entre Roosevelt Island et Manhattan, en remplacement de l’ancien téléphérique urbain datant de 1976. Une ligne empruntée chaque année par deux millions de personnes.

L’une des stars du dernier SAM
L’une des stars du dernier SAM

 

Après neuf mois de travaux de haut vol et compliqués au regard de l’environnement, Poma aborde la phase finale de ce projet de plus de 17,5 millions d’euros. L’opérateur vient d’accrocher la première cabine et celle-ci a entamé ses premiers essais dans le ciel de New-York. Sa sœur jumelle devrait prendre place ces prochains jours au-dessus du pont de Queensboro et de l’East River. Après le feu vert des autorités attendu d’ici à la fin du mois d’octobre, l’exploitation commerciale de la ligne devrait démarrer début novembre. Cet équipement très novateur, capable de résister à de forts vents grâce à un large écartement des câbles porteurs, va permettre aux New-Yorkais de rejoindre l’une ou l’autre des deux rives, en seulement trois minutes. Et cela dans un grand confort pour les passagers à bord.
Ce nouveau fleuron du transport par câble apporte sans conteste de l’eau au moulin des partisans de ce mode de déplacement doux, jusqu’ici peu envisagé en France, dans les projets de transports en milieu urbain. Trop associé aux sports d’hiver, expliquent les experts.  La nécessité de trouver des solutions alternatives propres et économiques à la voiture est en train de faire changer les mentalités des décideurs hexagonaux auprès de qui la cote du transport par câble en ville remonte.
Sophie Chanaron

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