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Le SAM, le dernier salon où la montagne loisirs cause et s’expose !

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200 panneaux publicitaires répartis dans la ville, les célèbres bulles du téléphériques rhabillées pour l’occasion, Grenoble déroule le tapis rouge aux professionnels de la montagne, pour la 20e édition du Mondial de l’Aménagement durable de la Montagne, du 25 au 27 avril. Grand show bisannuel, le SAM est la vitrine technologique de l’industrie mondiale de la montagne, et un haut lieu d’échanges pour tous ses opérateurs.

Avec plus de 500 exposants dont les principaux leaders sur leurs marchés et près de 15000 visiteurs attendus parmi lesquels toujours plus d’étrangers – 45 pays répertoriés cette année-, l’édition 2012 du Mondial de l’aménagement durable en montagne va montrer une fois de plus combien ce secteur d’activité est, et reste dynamique. «On n’entend absolument pas parler de crise dans la filière », affirme Michel Lambert, le directeur de l’office de tourisme de Grenoble et le directeur de la régie du téléphérique de la Bastille, l’homme fort de la communication de ce SAM 2012. « Je vous assure, pour les côtoyer régulièrement, les grandes maisons du secteur ont vraiment la banane », poursuit-il dans son style inimitable ! « Notamment parce qu’elles sont positionnées sur des niches très innovantes et parce que l’aménagement de la montagne est boosté par une industrie touristique qui se porte bien, même en France. Regardez, les stations françaises de montagne continuent à construire, à s’équiper, on voit des grues partout ! ».

Des marchés émergents
Mais si le marché hexagonal fait plutôt bonne figure, c’est bien au niveau mondial que les relais de croissance se trouvent pour les aménageurs de la montagne. Et parmi les nouveaux eldorados, la Russie, dont les dirigeants ont décidé d’invertir massivement dans l’industrie touristique. Ainsi, de nombreux exposants du SAM participent à la construction ex-nihilo des sites olympiques de Sotchi 2014. Ces opérateurs et parmi eux nombre de tricolores, sont aussi sur les rangs pour aménager des stations de ski (et des stations balnéaires) dans le Caucase Nord. Un programme d’aménagement gigantesque qui avoisine les 80 milliards d’euros d’ici à 2025. Du pain sur la planche en perspective pour les opérateurs qui devraient aussi montrer à Grenoble leur vision de la montagne dans les années futurs. En particulier face aux enjeux environnementaux. Accusés de bétonner toujours plus la montagne, de polluer et de gaspiller ses ressources, notamment l’eau, via l’enneigement artificiel, les aménageurs entendent démontrer qu’ils ont à cœur la préservation de l’environnement montagnard, dont ils sont pour la plupart issus et dont ils vivent. Et de citer leurs initiatives vertes : les économies d’énergie, le tri des déchets, la mise en place de mode transports alternatifs et doux pour rallier les stations ou s’y déplacer, l’éco-damage, la rationalisation des remontées mécaniques, l’engazonnement et le modelage des pistes pour préserver la neige le plus longtemps possible…«Par rapport à il y a 30 ans, on skie avec quatre à cinq fois moins de neige cumulée et ça, c’est parce l’homme réfléchit, innove, s’adapte », se félicite Michel Lambert.

Le VTT, relais de croissance l’été ?
Très en pointe sur la montagne hivernale, le SAM entend aussi depuis plusieurs éditions, être aussi la vitrine de la montagne estivale qui cherche un nouveau souffle. « La randonnée reste une valeur sûre, mais deux freins majeurs pénalisent la montagne estivale : la météo, souvent capricieuse, et le prix trop élevés des activités ludiques », analyse celui qui fut directeur de l’OT Tignes pendant plusieurs années. Une station qui mise avec succès sur le VTT l’été. Cette activité fait d’ailleurs l’objet d’une conférence au SAM au cours de laquelle Bike Solutions, Switch et Laurent Vanat Consulting présenteront les résultats d’une étude sur l’impact économique du VTT dans les stations où l’activité s’est développée (l’étude a pris comme exemple les Deux-Alpes et Les Saisies). Elle détaille également le profil de ces nouveaux clients, leur comportement en matière de consommation. « Ce n’est effectivement pas tant ce que cette activité rapporte en chiffre d’affaires pour les remontées mécaniques qui compte, mais bien les retombées économiques qu’elle génère », commente Michel Lambert pour qui le SAM est aussi un lieu de débats et d’échanges réputés. La preuve, le salon accueille 450 scientifiques dans le cadre du 12e Congrès international Interpraevent. Ils parleront aux aménageurs des risques naturels dans les régions alpines – avalanches, chutes de rochers, glissements de terrain, crues torrentielles- avec lesquels les opérateurs doivent toujours composer dans leur volonté d’aménager la montagne.
Sophie Chanaron

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