Vinci Airport, gestionnaire des aéroports de Chambéry Savoie Mont-Blanc, de Grenoble Alpes Isère et d’Annecy Haute-Savoie Mont-Blanc, a profité du coup d’envoi des Championnats du monde de ski alpin 2023, qui se tiennent à Courchevel et à Méribel jusqu’au 19 février, pour mettre en lumière ses plateformes aéroportuaires alpines.
L’occasion de rappeler que deux événements sportifs précédents, les JO de Grenoble en 1968 et ceux d’Albertville en 1992, avaient servi de tremplin au développement des aéroports de Grenoble Alpes Isère et de Chambéry Savoie Mont-Blanc. « 150 000 spectateurs sont attendus pour Courchevel Meribel 2023 et l’aéroport de Chambéry est au cœur du dispositif des liaisons internationales », se félicite Nicolas Notebaert, le président de Vinci Airports.
30 destinations, 15 compagnies
Pour les aéroports alpins du groupe, c’est d’ailleurs actuellement la haute saison des vols commerciaux. L’activité bat son plein, confirmant la reprise du trafic aérien après deux années difficiles pour cause de crise sanitaire. Selon Nicolas Notebaert, les aéroports de Chambéry Savoie Mont-Blanc et de Grenoble Alpes Isère devraient avoir retrouvé en 2024 leur trafic passagers d’avant-crise, à savoir 200 000 pour le premier et 300 000 pour le second (l’aéroport d’Annecy est uniquement dédié aux aviations d’affaires et légères). Jusqu’en avril prochain, Chambéry Savoie Mont-Blanc et Grenoble Alpes Isère proposent 30 destinations opérées par 15 compagnies aériennes, via des vols réguliers ou charters programmés par des tour-opérateurs. Les deux plateformes font travailler une trentaine de salariés permanents et 550 salariés saisonniers sur la période intense de décembre à avril.
L’école des aéroports alpins
Parmi les 65 aéroports en Europe, en Asie et Outre-Atlantique que gère le groupe Vinci, premier acteur aéroportuaire privé au monde, les aéroports alpins se singularisent par une exploitation fortement concentrée sur le samedi. Une spécificité française, les séjours en montagne étant encore très largement organisés du samedi au samedi. « Cela donne aux équipes une exigence opérationnelle très forte », souligne Nicolas Notebaert. « Les aéroports alpins sont une excellente école pour les collaborateurs du groupe, à l’image de Laurence Erbs, ancienne directrice de l’aéroport de Chambéry, aujourd’hui à la tête des aéroports de Phnom Penh et de Siem Reap au Cambodge ».
Autre particularité, leur activité est essentiellement hivernale et portée à 90% par la clientèle britannique, suivi des Israéliens et des Européens du Nord.
Au service des acteurs économiques, notamment touristiques des territoires sur lesquelles elles sont implantées, ces plateformes sont une porte d’entrée située à moins de deux heures des plus grands domaines skiables français. Elles travaillent en complémentarité avec l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, base arrière du groupe dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais aussi avec leur voisin de Genève. « Sans les pistes de Grenoble et de Chambéry, on ne pourrait pas accueillir tous les passagers britanniques à destination des Alpes françaises », affirme le directeur général de Vinci Airports, l’aéroport suisse étant saturé le samedi et celui de Lyon n’ayant pas de capacité additionnelle.
La décarbonation en marche
Nicolas Notebaert n’oppose pas non plus le transport aérien au transport ferroviaire. « Pour la clientèle britannique et celles du Nord de l’Europe, c’est plus rapide et plus simple de venir en avion skier dans les Alpes ». Et de mettre en avant l’engagement des aéroports alpins, comme tous ceux du groupe, pour décarboner leur activité. La transition environnementale concentre aujourd’hui l’essentiel des investissements sur chaque site, en accord avec leurs concessionnaires. « L’objectif est d’atteindre zéro émission carbone d’ici à 2030, soit 20 ans avant la date fixée par les Accords de Paris », rappelle le directeur général du groupe Vinci Airports, citant les nombreuses initiatives prises, comme l’éclairage par des ampoules LED, l’utilisation de véhicules de piste électriques ou encore l’installation prochaine de panneaux photovoltaïque. Grenoble Alpes Isère et Chambéry Savoie Mont-Blanc ont obtenu fin 2022 le niveau 3 (sur 4) du programme international Airport Carbon Accréditation, attestant des actions pour décarboner leur activité. Depuis 2018, les deux aéroports ont baissé leurs émissions carbone de 28%.