Alors qu’il fête ses 100 ans cette année, l’Impérial Palace, fleuron de l’hôtellerie annecienne, revient dans le giron français, après plus de vingt ans de gestion sous pavillon allemand. C’est le groupe hôtelier de La Clusaz, PVG, qui reprend l’exploitation de cet établissement situé en bordure du lac.
Nouvelle ère pour l’Impérial Palace d’Annecy. Appartenant à la ville d’Annecy, ce complexe hôtelier, comprenant un hôtel 4 étoiles, un centre de congrés et un casino, était géré depuis 1990 par le groupe allemand Hopf Holding, propriétaire de la société SA Impérial Palace. Son chiffre d’affaire avoisine les 15 millions d’euros. Depuis le 1er août, cette société appartient à un acteur du tourisme haut-savoyard, le groupe familial PVG. Créé en 1979 par Gaston Pollet-Villard, il est dirigé aujourd’hui par ce dernier et son fils Olivier. Des hommes du sérail puisque leur entreprise possède quatre établissements hôteliers haut-de-gamme à La Clusaz, dont le tout récent hôtel et spa cinq étoiles, Au Coeur du Village. De prestigieux hôtels auxquels s’ajoutent entre autres, deux résidences de tourisme.
Les deux entrepreneurs tentent depuis plusieurs années d’élargir leur périmètre géographique et de lisser l’activité du groupe sur l’année, liée à 60% à la saison hivernale. Ils ont été parmi les premiers acteurs touristiques à reprendre l’offensive sur la saison d’été, convaincus que la montagne estivale, reléguée à la quatrième place des destinations touristiques, avait le potentiel pour remonter dans le classement. Dès 2008, ils ont mis en place avec succès des formules de séjours multi-activités associant lac et montagne. Des navettes quoditiennes partent de leurs établissements de La Clusaz en direction des plages du lac d’Annecy. Avec l’Impérial Palace, le groupe PVG s’offre la plus belle plage du lac ! Et un bel outil pour développer la synergie touristique entre lac et montagnes, chère à ses dirigeants.
Si le montant de la transaction n’a pas été révélé, en revanche, Gaston et Olivier Pollet-Villard ont précisé qu’ils allaient investir entre deux et trois millions d’euros dans l’embellissement du complexe et l’aménagement d’un spa et un centre de soins. Ceux-ci font aujourd’hui défaut à l’hôtel quatre étoiles qui abrite une centaine de chambres. La restauration des différents établissements (hôtel, centre de congrés et casino) fera elle aussi l’objet d’une remise à plat. A la clé, l’Impérial Palace devrait retrouver de sa superbe pour séduire autant la clientèle de loisir que la clientèle d’affaires.
S.C.