Déjà mobilisé depuis trois ans sur l’avenir de la montagne, le département de l’Isère, par la voix de Chantal Carlioz, présidente d’Isère Attractivité, réitère elle aussi, aux lendemains de l’annonce du gouvernement de prolonger la fermeture des remontées mécaniques, son appel à un “Plan stations de montagne” d’envergure nationale.
Si la saison blanche se confirme, le département estime à près de 800 millions d’euros les pertes en chiffre d’affaires pour la saison d’hiver en Isère, dont 200 millions d’euros pour les seules vacances de février.
Pour l’élue départementale, ancienne maire de Villard-de-Lans, les différentes aides actuelles ne sont que compensatoires et ne suffisent pas pour assurer la reprise puis le développement des territoires de montagne.
Et de rappeler “que les stations ont besoin d’une vision stratégique globale pour relever les défis qu’elles subissent : changement climatique, évolution des attentes des clientèles et maintenant crise sanitaire”. De même, la présidente d’Isère Attractivité souligne combien l’économie construite autour du ski, qui fait vivre la population montagnarde à l’année, a permis à la France d’être un leader mondial. “La France ne doit pas perdre cette pépite et son attractivité face à la concurrence”.
Le département nord-alpin propose de poursuivre ses expérimentations, d’être le laboratoire des stations de demain. Isère Attractivité soumettra prochainement à ses membres, parmi lesquels se trouve l’association des maires de stations de l’Isère, sa vision des enjeux et des chapitres stratégiques d’un plan “stations de montagne” ambitieux et audacieux.