Visite guidée de Grand Ski pour Sylvia Pinel

Un fort accent slave à Grand Ski !

Plus grand salon professionnel dédié à la commercialisation de la montagne française, Grand Ski bat son plein à Chambéry. Quelque 9000 rendez-vous d’affaires sont organisés sur ces deux jours de rencontres entre les professionnels du tourisme des massifs tricolores, et les tour-opérateurs et agences de voyage venus des quatre coins de la planète. Pour la première fois en 2014, les visiteurs russes et ukrainiens dépassent en nombre ceux originaires de Grande-Bretagne, délégation historiquement numéro un au salon. Un vent d’Est raccord avec l’actualité à deux semaines des Jeux olympiques de Sotchi ! « Les Russes s’intéressent de plus en plus à la montagne française », confirme Jean-Marc Silva, directeur de France Montagnes. « Et plus seulement à nos grandes stations alpines. Une délégation de tour-opérateurs russes est allée visiter la station de Saint-Lary dans les Pyrénées. Ils sont demandeurs de nouvelles destinations et de diversité».

La diversité, c’est justement l’un des principaux atouts de la montagne hivernale française, forte de ses six massifs (les Alpes, le massif central, les Pyrénées, le Jura, les Vosges et la Corse). A Grand Ski, les TO peuvent balayer tout l’éventail des stations de montagne françaises, les grandes, les petites, les reliées, les indépendantes, les stations villages, les stations d’altitude, les familiales, les branchées fêtes, les plus intimistes… Les voyagistes ont l’embarras du choix pour composer leur catalogue de l’hiver 2014- 2015 !

Cette variété a incontestablement contribué à faire de la France la destination ski numéro un mondial, devant les Etats-Unis et l’Autriche, avec pas loin de 60 millions de journées skieurs l’an dernier. L’amélioration de l’accueil et des services, l’innovation produits, la réhabilitation de l’immobilier, mais aussi la promotion de la montagne aux quatre saisons, et auprès des jeunes, clientèles de demain, sont quelques unes des pistes à creuser pour doper encore la fréquentation touristique, et tenir à distance la concurrence.

Si la France doit exporter sa montagne et se positionner sur les clientèles émergentes, Sylvia Pinel,ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, en visite au salon, a aussi rappelé que la clientèle française restait une grande force pour la montagne française. « C’est un tourisme de proximité, de citoyens qui n’ont pas toujours les moyens d’accéder aux vacances. Nous devons les y aider. C’est pour cela que le Président de la République a fait du tourisme une priorité nationale au service du redressement de la France et de la création d’emplois. Nous ne devons pas nous reposer sur les acquis d’une filière d’excellence. D’autres pays font mieux que nous en matière de retombées économiques touristiques», a-t-elle lancé en inugurant le salon. Et de rappeler l’importance des Assises du Tourisme dont elle a en charge l’organisation à la demande du Premier ministre. Elles se déroulent jusqu’au printemps prochain, et visent justement à mieux impliquer les acteurs de la filière autour d’une stratégie de développement commune. Une opération nationale relayée par des Assises territoriales sous la houlette des préfets (le 10 février prochain à Chambéry).

Jean-Marc Silva, directeur de France Montagnes, Gilbert Blanc-Tailleur, président de l'ANMSM et Pierre Bouvier, président de la commision en charge de la promotion à l'ANMSM attendent la ministre pour lui offrir un bonnet 100% made in France

Grand Ski est aussi l’endroit où l’on évoque les sujets sensibles ou qui fâchent. Comme le fameux calendrier des vacances scolaires. Et en particulier celles de Pâques, dont la part s’est effondrée à 2 %, contre 10 % auparavant dans le chiffre d’affaires des domaines skiables, selon Pierre Lestas, Président de Domaines Skiables de France. Pour les professionnels les annonces du ministre de l’Education, Vincent Peillon, -vacances du samedi au samedi et recul d’une semaine dans le calendrier des vacances de printemps- ne sont pas satisfaisantes. Ils demandent donc à nouveau à la ministre de les soutenir auprès des services de Vincent Peillon afin de rétablir un calendrier plus favorable.

Pour autant, ils reconnaissent que la désaffection de la fin de saison ne relève pas seulement d’une programmation des vacances françaises trop tardives. La preuve, les clientèles internationales les boudent aussi. A Grand Ski, avec Atout France, la filière a planché pour relancer l’attractivité des vacances de printemps à la montagne, notamment sur l’idée que cette dernière est aussi une destination soleil, avec la neige en plus ! Une vingtaine de stations vont proposer des offres concrètes spéciales printemps, à découvrir sous peu sur le site de France Montages.

Sophie Chanaron

 

 

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