Selon un article des Échos, une commission consacrée au calendrier scolaire évoque le passage de 3 à 2 zones pour les vacances d’hiver et de printemps. L’objectif est de se rapprocher du rythme idéal pour l’enfant selon les chronobiologistes. Ce dernier serait de 7 semaines de travail, suivi de 2 semaines de vacances. Ce rythme est appliqué en automne, mais est perturbé lors de l’intervacances de janvier par le passage à 3 zones. Certaines zones n’ont ainsi que 5 semaines de travail avant de retourner en vacances. Si le changement de zone était validé par le ministère de l’Éducation nationale, il n’interviendrait pas avant 2026 – 2027.
Un passage à deux zones à l’étude
Installée au printemps dernier, la commission consacrée au calendrier scolaire regroupe syndicats, enseignants, associations de parents d’élèves et associations d’élus. Elle a pour but de réfléchir au rythme de l’enfant et d’orienter les décisions du gouvernement. Son rôle est toutefois simplement consultatif. Dernièrement, le passage de 3 à 2 zones a été évoqué par la commission pour se rapprocher du rythme idéal prôné par les chronobiologistes. Selon eux, le rythme idéal pour l’apprentissage des enfants serait de 7 semaines travaillées pour 2 semaines de vacances.
Si les élèves ont besoin d’un rythme particulier, le calendrier et la cartographie des zones prennent également en compte les flux touristiques et les besoins économiques des stations. C’est un consensus entre besoins de l’enfant et ceux des adultes. Grâce aux zonages, les vacances scolaires de février durent ainsi un mois.
Pour préserver l’économie des stations, les deux zones ne devraient donc pas se chevaucher, ce qui ne résoudrait en rien les enjeux chronobiologiques des enfants puisqu’une zone aurait 5 semaines de cours en janvier et une autre 7. Si les deux zones se chevauchent, la capacité d’hébergement des stations sera trop faible et l’économie touristique sera fragilisée par la perte d’une semaine de vacances scolaires. Les flux routiers seront potentiellement également plus importants.
Un changement pas avant 2027
Les zones ont été en 1964 avec d’abord 2 zones avant de passer à 3 zones en 1971. Elles ont été mises en place pour satisfaire les intérêts économiques du secteur du tourisme, mais aussi les besoins de la SNCF, selon l’article consacré au sujet sur Wikipédia. À plusieurs reprises, en 1986-1987 et 1990-1991, la France a été divisée en 2 zones. C’est souvent l’alternance politique qui a fait repasser à 3 zones. Cette logique des 3 zones prédomine dans le calendrier scolaire depuis 50 ans.
Selon la sensibilité du ministre en place, la période de janvier comptait de 5 à 7 semaines de cours, ou 6 à 8 semaines. Avec 5 semaines de cours pour la première zone, comme actuellement, les vacances de printemps sont avancées d’une semaine, ce qui économiquement peut être intéressant. À noter toutefois que la période de printemps est aujourd’hui moins stratégique, car peu fréquentée. Elle pesait 2% de la fréquentation l’hiver dernier selon la profession.
A ce jour, les calendriers 2024-2025 et 2025-2026 ont déjà été publiés. Ils conservent la logique actuelle de 5 à 7 semaines d’intervacances en janvier avec 3 zones de vacances. Si une modification devait intervenir, elle devrait donc commencer à partir de janvier 2027. Le dernier redécoupage des zones date de 2015-2016, à l’occasion de la réforme régionale.
