Saint-Martin-de-Belleville, l'une des deux seuls communes ayant adopté la charte du parc de la Vanoise © Parc national de la Vanoise - Christian Neumüller

Le parc de la Vanoise réduit à sa zone centrale

Seules deux communes savoyardes sur les 29 concernées ont finalement ratifié la nouvelle charte d’adhésion au Parc national de la Vanoise : Peisey-Nancroix et Saint-Martin-de-Belleville. Un cas à part en France. En effet, dans les neuf autres parcs nationaux où le processus a été engagé, suite à la loi de 2006 réformant les parcs nationaux, entre 75 et 80% des communes ont dit oui dès la première vague d’adhésion. Et dans certains parcs où la charte est en place depuis trois ans, certaines communes hostiles au départ, se sont ravisées. C’est en subtance ce qu’espèrent Guy Chaumereuil et Emmanuel Michau, respectivement président et directeur du parc, qui ne veulent pas parler d’échec.

Sur ce territoire de montagne qui abrite les plus grandes stations de ski du monde (Val d’Isère, Tignes, Courchevel, La Plagne, Les Arcs, Val Thorens…) , la charte a été vécue par la population et la majorité des élus comme un possible frein au développement.  « Plutôt qu’un véritable échec, parlons d’une occasion manquée d’investir pleinement les possibilités offertes par la loi de 2006 et le grand sac de possibles que présente la charte », analyse Guy Chaumereuil qui, avec l’équipe du parc, n’a pas ménagé le dialogue et la pédagogie en direction des populations et des élus pendant les phases de consultation. Il veut rester optimiste. « Le travail des prochaines années avec les deux communes adhérentes, Peisey-Nancroix et Saint-Martin-de-Belleville, constituera sans aucun doute le meilleur exemple du bien-fondé, de la pertinence et de l’efficacité de la charte. Et le dialogue avec les communes non adhérentes devra être poursuivi, dans la confiance et la sérénité, avec pour objectif des adhésions plus nombreuses et plus enthousiastes ». En effet, dans 3 ans, les communes non-adhérentes pourront à nouveau choisir d’adhérer, si les actions menées avec Peisey et Saint-Martin sont convaincantes.
52 ans après sa création, le plus ancien parc national de France, qui pouvait atteindre 2000 km², se réduit désormais aux 530 km² de sa zone centrale, hautement protégée, auxquels s’ajoutent les 230 km² de la nouvelle aire d’adhésion constituée de Peisey et Saint-Martin.
 

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