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Luc Jacquet et Val d’Isère ensemble pour l’environnement

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Président du jury du 18e festival du film Aventure et Découverte de Val d’Isère, le réalisateur oscarisé de La Marche de l’Empereur est en train de tisser des liens étroits avec la station de montagne, qui partage son approche positive de la préservation de l’environnement.

C’est en 2012 que Luc Jacquet a découvert Val d’Isère. « J’étais venu au festival du Film Aventure & Découverte pour présenter les premières images d’Il était une forêt. Fruit de ma rencontre avec le botaniste Francis Hallé, c’est le premier projet multimédias initié dans le cadre de la fondation Wild-Touch que j’ai lancée en 2010. A l’époque, j’ai eu de bons contacts avec la mairie de Val d’Isère ».

Dans ses discussions informelles avec les élus locaux et avec Damien Gaucherand, directeur-général des services de la mairie, le cinéaste constate que la commune de Val d’Isère, fleuron du tourisme hivernal, n’est pas sourde aux discours des experts scientifiques exhortant les pays à agir pour lutter efficacement contre les bouleversements climatiques.

Mettre tout le monde en action

« La commune a conscience qu’elle doit son succès touristique à son environnement exceptionnel, et que pour le préserver, elle doit envisager un nouveau modèle de développement », constate Luc Jacquet, revenu en mars dernier à Val d’Isère pour tourner des images pour La Glace et le ciel, nouveau projet de la fondation Wild Touch, mené autour des travaux du glaciologue Claude Lorius, visionnaire du climat (sortie au printemps 2015). « La régie des pistes et la société des remontées mécaniques nous ont apportés un important soutien logistique lors du tournage. J’ai senti auprès de ces acteurs économiques une préoccupation sincère sur les questions d’environnement. Face à l’urgence à agir, nous ne devons plus être dans une logique d’affrontement, mais dans une logique d’intelligence collective pour le bien commun de l’humanité », estime Luc Jacquet, dont l’engagement est conforté par la publication ces jours-ci du troisième volet du 5e rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), bien plus alarmant que le précédent (2007) sur le réchauffement climatique.

Emouvoir plutôt que culpabiliser

A Val d’Isère, on apprécie l’approche positive et non culpabilisante dans laquelle s’inscrit Luc Jacquet, jamais donneur de leçons . « J’ai fait le choix de l’émotion et des images pour agir sur tous les publics. Il faut sortir de l’écologie punitive », explique encore ce vulgarisateur de la parole scientifique, ambassadeur discret de la fondation Wild Touch, dont Val d’Isère a décidé de se rapprocher. « On espère que ce « think tank » va nous aider à trouver des solutions concrètes face aux bouleversements climatiques, et faciliter notre engagement dans le tourisme de montagne », indique Damien Gaucherand. Le DGS de Val d’Isère annonce la création d’une fondation pour l’innovation environnementale à Val d’Isère. « Nous souhaitons mobiliser les Avalins de cœur ou d’origine sensibles à ces sujets, désireux par leurs dons de financer des initiatives qui bénéficieront à la commune, tels que l’enfouissement de la ligne à haute-tension ou la réhabilitation du hameau du Manchet».

Cette fondation, placée sous l’égide de la Fondation de France, aura aussi vocation à stimuler la recherche environnementale. Elle accompagnera enfin financièrement Luc Jacquet dans ses projets de conteur de notre planète. Son acte de naissance est attendue dans les prochains jours.

Sophie Chanaron

 

 

 

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