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5 questions à Maxime Mathelin du Syndicat de défense du Beaufort

D’avril à septembre, le Syndicat de Défense du Beaufort a organisé un grand jeu-concours sous la forme d’une chasse au trésor en Tarentaise, Maurienne et Beaufortain, les trois territoires de production du fameux fromage à pâte pressée cuite. Retour sur une opération de communication rare sur une aire géographique aussi large, avec Maxime Mathelin, en charge de la communication au syndicat.

actumontagne.com : Alors, quel est le bilan de cette chasse au trésor des alpages ?
Maxime Mathelin : Très satisfaisant. Nous avions à cœur d’apporter quelque chose d’innovant dans le tourisme d’été et ce jeu-concours l’a été. Les acteurs des territoires, éleveurs, producteurs, offices du tourisme en tête, que nous appelions les gardiens d’indices se sont vraiment impliqués. Je crois que la chasse au trésor a vraiment créé une dynamique. Les rares OT qui n’ont pas participé nous ont dit qu’ils seraient partants pour la prochaine opération. Le public a aussi plébiscité le jeu. Le site Internet a enregistré plus de 3000 contacts, nous avons reçu aussi pléthores de mails et de coups de fil. Cette opération était également un prétexte pour se balader dans nos trois vallées et là encore, cela s’est confirmé. Autre motif de satisfaction, le fait que ce jeu ait mobilisé des personnes de 7 à 77 ans. Enfin, les médias ont également bien soutenu notre opération. Nous avons recensé une cinquantaine d’articles de presse.

actumontagne.com : Quel a été le coût de cette opération ?
Maxime Mathelin : Nous avions un budget total de 400 000 euros. Cette opération s’est avérée beaucoup plus adaptée et percutante que le sponsoring télé ou la pub TV que nous avions tentés les années précédentes.

actumontagne.com : Qu’est-ce qui a moins bien marché ?
Maxime Mathelin : Le jeu a commencé en avril et nous avons constaté que certains « chasseurs de trésor» avaient trouvé les portes de gardiens d’indices closes dans certaines stations où la saison d’hiver était finie et l’été pas encore commencé. Ensuite, on s’est rendu compte que pour les vacanciers qui étaient l’une des deux cibles visées, le jeu n’était pas vraiment adapté car il nécessitait de se déplacer sur une grande zone. Or, dans un séjour d’une semaine, il était difficile de pouvoir trouver l’un des trois trésors cachés.

Gagnants et gardiens d’indices se sont retrouvés au fort d’Aiton pour la remise des trois trésors des alpages, une petite meule en or d’une valeur de 2500€
Gagnants et gardiens d’indices se sont retrouvés au fort d’Aiton pour la remise des trois trésors des alpages, une petite meule en or d’une valeur de 2500

actumontagne.com : Effectivement, les gagnants, qui sont tous des locaux, sont allés plusieurs fois à l’endroit où étaient les contremarques…
Oui ! Le gagnant du trésor de Maurienne dit avoir effectué plus de 1500 km le premier mois et être monté cinq fois sur le site des Trois Croix, à La Toussuire, où était enfouie la contremarque, pour enfin la localiser !
 
actumontagne.com : Une nouvelle chasse au trésor est-elle prévue pour 2012 ?
Maxime Mathelin : Avec l’agence 154 avec laquelle nous avons concocté ce jeu, nous réfléchissons à une nouvelle opération. Mais elle sera différente de celle-ci, parce qu’il n’est pas évident de faire aussi bien, et ensuite parce que nous voulons encore étonner ! Par ailleurs, nous voulons que les vacanciers, qui viennent en séjour une à deux semaines maximum, puissent davantage participer. Sans la dévoiler, notre prochaine opération proposera certainement une formule deux en un, afin qu’elle convienne autant aux locaux qu’à nos hôtes.
Propos recueillis par Sophie Chanaron

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