A la tête du CNPC Alpes depuis deux ans, le directeur de l’Ecole de commerce du sport de Grenoble, revient sur l’installation de l’établissement à Inovallée, à Meylan. Une implantation qui marque une nouvelle étape dans le développement de cette école, créée par et pour les entreprises de la filière du commerce du sport. A la rentrée 2013, son catalogue de formations s’étoffe avec un Bachelor management du commerce du sport.
actumontagne.com : Vous êtes dans vos nouveaux locaux depuis trois mois maintenant. Verdict ?
Sébastien Miceli : Pour l’équipe encadrante -soit une quinzaine de personnes-, la quarantaine d’intervenants extérieurs et les quelque 950 élèves en formation, c’est une formidable bouffée d’oxygène et un confort de travail bienvenu. A Seyssins, nous étions vraiment à l’étroit et nos locaux vétustes. A Meylan, notre établissement double sa surface, passant de 800 à 1600 m². Ce transfert va bien au delà du simple déménagement. Nous disposons désormais d’un outil pédagogique d’envergure, installé dans la renommée technopole d’Inovallée, qui vise à offrir aux étudiants des infrastructures et des conditions d’apprentissage optimales. C’est un message fort pour le CNPC Alpes, en mesure désormais de proposer de nouvelles formations d’excellence, dont le nouveau Bachelor Management du Commerce du Sport qui débute à la rentrée prochaine.
actumontagne.com : En quoi consiste ce Bachelor Management du Commerce du Sport ?
Sébastien Miceli : C’est une formation unique en Europe, initiée par l’antenne de Pau, et désormais proposée aussi par le site grenoblois du CNPC. Il s’agit d’un nouveau cursus d’excellence en trois ans, visant à former les futurs managers de magasin, des chefs de produits, des responsables forces de vente, des animateurs réseaux… capables d’oeuvrer pour les plus grandes marques du sport. Les entreprises de la filière sport et les étudiants attendaient ce niveau de formation depuis longtemps. Parrainé par le snowboarder Mathieu Crépel, double champion du monde, il dispense en trois ans un enseignement théorique et technique, accompagné de 14 mois de stage en entreprise. Les titulaires d’un diplôme Bac +2 peuvent accéder directement à la troisième année.
actumontagne.com : Quels profils d’étudiants le CNPC recherche-t-il globalement ?
S.M. : Nous recherchons des gens passionnés par le sport et le commerce. Mais être passionné n’est pas suffisant. Nous voulons des gens qui soient aussi passionnants ! En fait nous recherchons des personnalités. Nous sommes des chercheurs de trésors. Notre vocation est de révéler les talents et de mettre nos élèves dans une posture de réussite. Et on y arrive plutôt bien puisque notre taux de placement, toutes formations confondues, est de 92%.
actumontagne.com : Comment rentre-t-on au CNCP Alpes ?
S.M. : Nous effectuons une pré-sélection sur dossier. Il y a des tests de sélection écrits et des tests de motivation qui nous permettent de mieux cerner la personnalité des candidats. Le CNPC Alpes dispense des formations dans le domaine de la commercialisation d’articles de sport et de loisir, allant du Bac à Bac +3, en alternance ou en continu. Nous formons chaque année plus de 900 élèves.
actumontagne.com : Le secteur du commerce du sport est-il toujours porteur et recrute-t-il encore, notamment en Rhône-Alpes ?
S.M. : Absolument ! Avec un chiffre de 9 milliards d’euros et plus de 50 à 60 000 collaborateurs, le marché du commerce des articles de sport est un secteur dynamique et qui embauche de façon ininterrompue depuis 30 ans. En 2012, sa croissance atteint encore 3%. Alors, oui, le marché est porteur, car les gens font de plus en plus de sport. Je rappelle que Rhône-Alpes, est la 1ère région française pour la fabrication d’articles de sport et la 2e région sportive de France, est un territoire en pointe dans l’économie du sport. Sur 10 000 points de vente, 1500 sont situés en Rhône-Alpes dont 1100 en stations de montagne. On en compte 760 en Ile-de-France. Enfin, Grenoble est la ville où le nombre de m² consacré au commerce du sport par habitant, est le plus élevé.
Propos recueillis par Sophie Chanaron