Parti de Saint-Pierre-et-Miquelon le 9 juillet dernier pour effectuer la traversée aller-retour de l’Atlantique à la rame sans escale et sans ravitaillement, Charles Hedrich, qui partage sa vie entre Paris et Saint-Gervais-Mont-Blanc, a réussi son pari. Après 145 jours et 21 heures sans escale ni ravitaillement, le rameur de 54 ans a accosté sur la plage de Petite Anse aux Anses d’Adret en Martinique, dimanche 2 décembre à 2h30 heure de Paris. L’aventurier a connu plusieurs avaries lors de son incroyable périple qui lui ont mis le doute à plusieurs reprises : retournement du bâteau suite à une tempête, rallongement du parcours à plusieurs reprises en raison des vents contraires, noyade du pilote automatique, dessanilisateur en panne, intoxication alimentaire, mal de mer… Mais c’était sans compter la volonté de fer de notre homme, déjà détenteur du record de la traversée de l’Atlantique à la rame en 36 jours et 6h23 en 2007 et de bien d’autres défis !
A son passage au Cap Vert à mi-parcours
En dépit d’une arrivée mouvementée -il devait s’ammarer aux Salines à Saint-Anne où tous ses supporters l’attendaient, notamment sa femme et ses trois fils, mais les vents en ont décidé autrement ! -, il est relativement en forme. Le défi de Charles Hedrich n’était pas que sportif car, attentif aux questions environnementales, il tenait aussi par sa démarche à temoigner de l’état de la mer. Son bâteau portait les couleurs de l’association environnementale qu’il a fondée, Respectons la terre. "Quand on rame on a beaucoup de temps pour voir ce qui se passe autour de nous, et bien la pollution est visible partout", a-t-il déclaré à son arrivée. Le maire écologiste de Sainte-Anne où l’arrivée du rameur était initialement prévue lui a fait remettre la médaille de sa ville.