Champion de France l’an passé à Oz-en-Oisans, Fabien Barel aurait dû être l’une des têtes d’affiche de la manche de coupe de France qu’accueille la station du 13 au 15 août. Malheureusement, une récente fracture du fémur a mis un terme à sa saison. Ce qui n’empêche pas le double champion du monde de VTT de descente (2004 et 2005) de nous présenter l’épreuve.
Actumontagne : Pouvez-vous nous parler de la piste de descente d’Oz, sur laquelle se déroulel’étape de coupe de France ?
Fabien Barel : C’est une piste très élitiste, l’une des plus belles de France en termes de pente, de dénivelé. Il y a très peu de pédalage, des parties techniques, d’autres très rythmées, des portions un peu plus ouvertes où l’on peut vite atteindre 50 à 60 km/h. Cette piste d’Oz fait clairement partie du top 5 des plus belles pistes françaises (avec celles des Gets et de Val d’Isère notamment). Elle pourrait sans problème accueillir une manche de coupe du monde.
Quels sont les passages clés de cette descente ?
F.B. : Il y a d’abord une portion dans les dalles rocheuses, en haut, qu’il est impératif de bien négocier. Après, ça se joue beaucoup dans le rythme. Il faut parvenir à trouver le juste équilibre entre attaque et repos. La dimension physique est ici très importante, puisque la descente dure près de cinq minutes. Mais on ne peut pas trop s’économiser non plus, car la victoire se joue généralement à deux ou trois secondes près.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du VTT de descente ?
F.B. : Il y a depuis quelques années un resserrement du niveau, dû notamment à une stabilité dans l’évolution du matériel et à une professionnalisation de la discipline. Tous les athlètes sont aujourd’hui parfaitement préparés. Il y a quelques années, on n’avait jamais plus de deux ou trois pilotes qui pouvaient prétendre gagner. Aujourd’hui, c’est plutôt cinq ou six à chaque course.
Qu’est-ce qui fait la différence ?
F.B. : Plusieurs facteurs entrent en jeu : la préparation physique, la mécanique (les réglages du vélo) et la technique de pilotage. Les écarts résultent d’une combinaison de ces trois facteurs, qui n’ont pas tous la même importance selon le profil de la piste. A Oz par exemple, ce sont surtout la mécanique et la préparation physique qui sont déterminants.
Propos recueillis par Martin Léger
Le point sur les nouveautés VTT d’Oz
Pour cet été 2010, Oz a développé son offre en direction du grand public, en particulier des plus jeunes, avec la création d’un « Kids Park ». Destiné aux 3-12 ans, cet espace propose quatre tracés de difficultés différentes – avec des modules de slopestyle – permettant l’apprentissage du VTT dans les meilleures conditions de sécurité. Un « pump track », sorte de circuit motocross pour le VTT, sortira également de terre cet été. A noter enfin l’ouverture d’un nouveau tracé permanent de 4 Cross de compétition, susceptible d’accueillir des épreuves internationales.