Dans une interview accordée à notre confrère Antoine Chandellier du Dauphiné Libéré, Henri Giscard d’Estaing confirme les propos qu’il avait tenus lors de l’inauguration du nouveau Club Med de Val Thorens, en décembre dernier : la montagne reste une destination stratégique pour le Club Med. La marque au trident, contrôlée depuis l’hiver dernier par le groupe chinois Fosun, réalise 20% de son chiffre d’affaire en montagne. L’opérateur prévoit de créer une dizaine de villages-vacances dans les Alpes françaises. Un projet devrait se concrétiser à Samoëns dès 2017. Des créations sont envisagées aux Arcs 1600 et à Avoriaz à l’horizon 2020, tandis qu’à Tignes et à l’Alpe d’Huez, des rénovations et des agrandissements des clubs existants sont programmés. Le patron du Club Med profite de cette tribune pour exhorter les acteurs de la montagne, dont il loue le caractère souvent entreprenant, à se mobiliser pour résoudre 4 défis qui se posent à eux : celui récurrent des lits occupés moins de 4 semaines par an, les fameux lits froids, le raccourcissement des saisons, le déclin estival et enfin, l’érosion de la clientèle française, pointant la hausse excessive des tarifs des remontées mécaniques, tout du moins dans les stations où le Club est présent. Si ces quatre problèmes qui fragilisent le tourisme dans les montagnes tricolores, alors, estime-t-il, y investir sera un non sens économique, même pour une entreprise qui va bien.
Le Club Med Le Club Med dispose d’un total de 66 villages dans plus de 40 pays, dont 19 dans les Alpes. Parmi ces derniers, 14 sont en France, dont le dernier-né inauguré en décembre 2014 à Val Thorens.
