Michel Destot à la présentation en avant-première de son livre à sa permanence parlementaire grenobloise

Michel Destot, Grenoble et la montagne

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Dans Ma passion pour Grenoble. Une métropole du XXIe siècle, disponible en librairie ce jeudi 16 avril (éditions de l’Aube), l’ancien maire de la capitale des Alpes revient sur ses 19 ans aux commandes de la ville. L’ouvrage de 235 pages est préfacé par l’un de ses mentors en politique, Michel Rocard. En dépit de son aversion pour l’exercice, l’ancien Premier Ministre signe une brillante et engageante invitation à la lecture du livre souvenir et politique de Michel Destot.
En alpiniste chevronné, ce dernier utilise allégrement la métaphore de la montagne pour expliquer son action, visant à tirer Grenoble vers le haut, avec l’aide de ses équipes municipales. « Dix-neuf ans de bonheur et d’épreuves », qu’il évoque au fil des huit chapitres. Michel Destot entame son propos par son dernier combat à la tête de la ville. Celui, remporté, de faire de Grenoble une métropole, alors qu’elle n’est pas une capitale régionale. Ce socialiste, proche de Martine Aubry, cite les propos du général de Gaulle auxquels il adhère : « La politique la plus coûteuse, la plus ruineuse, c’est d’être petit ».
Le parlementaire isérois revient longuement sur les raisons de son engagement en politique, soucieux de reprendre le flambeau d’Hubert Dubedout, après les deux mandats d’Alain Carignon. « Ce sont mes valeurs et notamment la volonté de réduire les inégalités qui m’ont poussées à devenir maire en 1995 », rappelle ce scientifique de formation, épris de sciences humaines et de politique au sens large. « J’avais la volonté de ne pas voir se développer une ville à deux vitesses, et aussi d’ouvrir la ville au monde, à ses cultures, à ses couleurs ».  Après ses trois mandats, Michel Destot estime que Grenoble est plus solidaire, plus festive, plus ouverte aux autres.  Et une ville exemplaire et enviée. Il en veut pour preuve son palmarès éloquent de prix reçus dans les domaines de l’innovation scientifique, sociale et environnementale. Le classement de Grenoble au 5e rang des villes les plus innovantes du monde par le magazine américain Forbes en 2013 reste l’une de ses grandes fiertés.
Sous son ère, Michel Destot rappelle que Grenoble a aussi largement cultivé sa proximité avec la montagne, son autre passion avec le fait urbain. Il lui consacre un chapitre, évoquant les initiatives municipales entreprises avec le guide Jean-Louis Mercadié, compagnon fidèle de cordées. Et notamment les opérations Jeunes au sommet et Montagne pour tous, grâce auxquelles des milliers de jeunes, et en particulier ceux issus des quartiers sensibles, ont eu accès à la haute montagne. Dans ce chapitre plus personnel que les autres, Michel Destot explique que la pratique de la montagne a contribué à son équilibre de vie et lui a permis de partager des moments privilégiés avec ses proches. Il cite ses courses les plus marquantes dans les Alpes, mais aussi celle de l’Aconcagua ou du Cho Oyu dans l’Himalaya. Et redit son admiration pour les alpinistes, et notamment pour le regretté Patrick Berhault qu’il devait accompagner dans sa quête de deux des 82 sommets de plus de 4000 mètres des Alpes. Le destin en décida autrement…
S’il ne dévoile rien de ses intentions futures sur la scène politique, en revanche, il confirme que la montagne fait partie intégrante de sa vie d’après maire de Grenoble. Accrocher de nouveaux 4000 mètres à son palmarès, viser un 8000 mètres, effectuer la traversée de l’arc alpin… Voilà quelques uns des projets de ce boulimique arpenteur des terres hautes, visiblement bien loin de revêtir le costume du retraité !
Sophie Chanaron

Séance dédicaces le samedi 18 avril à 17h à la librairie Arthaud et le samedi 25 avril à 16h à la FNAC de Grenoble.

 

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