Après une journée de repos ce lundi en Isère, trois étapes alpestres attendent les coureurs du Tour de France de mardi à jeudi. La première, 100 % iséroise, s’élancera de la Tour du Pin pour s’achever à Villard-de-Lans (Cote 2000), avec au passages 5 difficultés répertoriées au classement de la montagne : la côte de Virieu (2,3 km à 6,8 % de pente moyenne), le col de Porte (7,4 km à 6,8 %), la côte de Revel (6 km à 8 %), la montée de Saint-Nizier (11,1 km à 6,5 %) et la montée finale sur Villard-de-Lans / Cote 2000 (2,2 km à 7,9 %). Si elle a de bonnes chances de s’offrir à un baroudeur, elle ne devrait guère créer d’écarts entre les favoris.
D’autant plus qu’une grosse étape s’annonce mercredi 16 septembre, entre Grenoble et le col de la Loze, sur les hauteurs de Méribel. Il n’y a certes « que » deux ascensions répertoriées, mais quelles ascensions ! D’abord le col de la Madeleine sur son versant mauriennais, abordé via Montgellafrey (une route parallèle qui rejoint la montée classique à Saint-François-Longchamp, plus irrégulière, pour un total de 17,1 km de montée à 8,4 %). Et surtout l’ascension finale de l’inédit col de la Loze (situé entre Méribel et Courchevel), dont les chiffres (21,5 km à 7,8 %) traduisent mal la difficulté, avec notamment une partie finale – sur une portion exclusivement réservée aux vélos en temps normal – de 7,2 km à 9 %, mais qui alterne courts replats et de véritables murs souvent entre 12 et 18 %, avec même des pointes à 20 % !
Enfin, un autre gros morceau attend les 156 coureurs encore en course jeudi 17 septembre, entre Méribel (altiport) et La Roche-sur-Foron. Au menu : le Cormet de Roselend depuis Bourg-Saint-Maurice (18,6 km à 6,1 %), le col des Saisies via Hauteluce (14 km à 6,4 %), le col des Aravis depuis la Giettaz (6,7 km à 7 %) et la montée du plateau des Glières (6 km à 11,2 %). Sans oublier le col des Fleuries (5,6 km à 4,5 %), non répertorié pour le classement de la montagne, et dont le sommet n’est qu’à 9,5 km de l’arrivée.
Ces trois étapes alpestres devraient permettre de savoir qui des deux Slovènes dominateurs depuis deux semaines (le maillot jaune Primoz Roglic, ou Tadej Pogacar, son dauphin avec 40 secondes de retard) l’emportera à Paris. A moins qu’un Colombien emporte la mise ? Ce pourrait être Rigoberto Uran (3e à 1 minute 34 secondes) ou Miguel Angel Lopez (4e à 1 minute 45 secondes), mais certainement pas le tenant du titre Egan Bernal, qui a perdu plus de 7 minutes hier dans l’étape qui arrivait au sommet du Grand Colombier, et pointe désormais à la 13e place du classement général, à 8 minutes 25 secondes de Roglic. Le meilleur Français, Guillaume Martin, occupe de son côté la 11e place, à 6 minutes 45 secondes du maillot jaune.
Photo de une : Le rouleau-compresseur Jumbo-Visma (l’équipe du maillot jaune, Primoz Roglic), à l’oeuvre dimanche 13 septembre dans la 15e étape du Tour de France, qui s’achevait au sommet du Grand Colombier © ASO / Pauline Ballet