Culture : les grandes expositions 2024 dans les Alpes

Destination de pleine nature, les Alpes possèdent également quelques lieux d’exposition reconnus. Parmi eux, on trouve le musée de Grenoble, la fondation Gianada et le Palais Lumière à Évian. Aux alentours à Genève, à Lausanne, à Lyon ou Annecy, on trouve aussi quelques expositions qui parfois méritent le détour. On fait le point sur les grandes expositions de 2024 dans le nord des Alpes.

Miró au musée de Grenoble d’avril à juillet 2024

Miró Joan (1893-1983). Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle. AM1982-106.

Figure incontournable de l’art moderne, l’artiste espagnol est un des artistes phares du XXe siècle. Du 20 avril au 21 juillet, le musée de Grenoble rassemble 120 œuvres clés de l’artiste issues de la collection du centre Pompidou. L’exposition permettra de balayer toutes ses périodes artistiques, mais surtout d’avoir un regard particulier sur ses années phares : celles des années 60/70. Près de 90 œuvres exposées concerneront cette période où les œuvres iconiques de l’artiste ont été créées.

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Nicolas de Staël du 9 février au 9 juin à Lausanne

Après le Musée d’Art Moderne de Paris, la grande rétrospective consacrée à Nicolas de Staël prendra ses quartiers début février à la fondation de l’Hermitage à Lausanne. Environ cent tableaux, dessins et carnets du peintre seront présentés. Nicolas de Staël (1914-1955) peint près d’un millier de tableaux pendant une quinzaine d’années, jusqu’à son suicide à 41 ans. Oscillant entre abstraction et figuration, le peintre français aux origines russes est fasciné par les spectacles du monde et leurs différentes lumières. Il produit une peinture en constante évolution avec d’épaisses couches de peinture superposées à ses débuts, puis des empâtements au couteau, et une peinture plus fluide à la fin de sa carrière.

Albert Anker du 1er février au 30 juin à la fondation Gianada

L’hospitalité. Soldats de l’armée de Bourbaki soignés par des paysans suisses en 1871 – Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel (Suisse)

20 ans après la première rétrospective consacrée à l’artiste, la fondation Gianada (Martigny) invite son public à redécouvrir l’œuvre de cet artiste suisse consacrée à l’enfance. Souvent qualifié de « peintre national » suisse, Albert Anker représente la vie sociale populaire de son pays durant la seconde moitié du XIXe siècle. Une représentation idyllique, sans message politique où Anker peint l’harmonie des générations. L’enfance est un thème omniprésent dans ses toiles, avec, en quelque sorte, une vision rousseauiste des enfants « innocents par nature », mais « corrompus » ensuite par la société. L’enfance le fascine, il va la représenter dans ses activités les plus variées. Un thème dans lequel il excelle et qui le révèle dans le monde de l’art comme un ambassadeur incontournable de portraits d’enfants.

Wim Delvoye au musée d’art et d’histoire de Genève

Wim Delvoye, Ball Track Venus Italica, 2023 © Studio Wim Delvoye graphisme : Alban Thomas (Alternative)

L’artiste plasticien belge contemporain Wim Delvoye investit ce premier semestre le musée d’art et d’histoire de Genève. Artiste passionné par les choses et les artefacts, Wim Delvoye nous invite à remettre en question les frontières qui séparent les objets d’art de ceux du quotidien. L’artiste y propose une expérience artistique et esthétique inédite, nous conviant à une exploration profonde de notre relation à l’art et aux objets qui nous entourent. Ainsi, des pièces issues de la collection du musée entreront dans un jeu de reflets et de contrastes avec celles de l’artiste. À retrouver au Musée d’art et d’histoire de Genève du 26 janvier au 16 juin 2024.

Henri Martin et Henri Le Sidaner au Palais Lumière dès juin 2024

(Cahors) Les Toits, Saint-Cirq Lapopie (Lot) – Henri Martin – Musée d’Orsay

Du 8 juin 2024 au 5 janvier 2025, le Palais Lumières consacre son exposition à Henri Martin et Henri Le Sidaner, « deux talents fraternels ». L’exposition est réalisée en partenariat avec Le Singer Laren aux Pays-Bas et le musée Baron Martin de Gray. Les deux amis ayant vécu à la charnière du XIXe et du XXe siècle ont connu un beau succès de leur vivant. On les attribue le plus souvent au postimpressionnisme, avec des styles assez différents : l’un peint le nord et les nuances de chaleur, l’autre peint le sud et la luxuriance. Des univers à la fois très éloignés et proches historiquement et dans leurs influences.

A noter également dans vos agendas :

Du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025, la 17e Biennale de Lyon intéressera aux relations humaines dans leurs enjeux contemporains, leur pluralité, leur amplitude et leurs rituels. L’ancien site industriel des Grandes Locos accueillera des artistes d’horizons multiples, connus et moins connus, proposant leur interprétation et leur vision des relations, des façons d’être choral, singulier et pluriel à la fois. À retrouver dès le 21 septembre.

Après Anker, la fondation Gianada accueillera une exposition sur Cézanne et Renoir en collaboration avec le musée de l’Orangerie de Paris. Elle se tiendra du 12 juillet au 19 novembre 2024. Après l’exposition De Stael, la fondation de l’Hermitage de Lausanne présentera du 28 juin au 3 novembre un ensemble d’œuvres impressionnistes et postimpressionnistes issues des chefs-d’œuvre du Musée Langmatt. On y retrouvera des œuvres de Cézanne, Degas, Monet et Renoir notamment… Du côté de Chambéry, le musée des beaux-arts devrait ouvrir sa nouvelle exposition temporaire en mai prochain. Le thème n’a pas encore été annoncé.

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